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Les musulmans britanniques protestent contre une proposition d’interdire l’abattage rituel

Ils sont tous vent debout contre la proposition d’interdire l’abattage rituel formulée par John Blackwell, le leader de l’association nationale des vétérinaires, les britanniques musulmans et juifs s’insurgent, comme un seul homme, contre cette ingérence dans les libertés religieuses qui les met en péril.

"L'Islam préserve le caractère sacré de la vie à la fois humaine et animale.Nous n'acceptons pas les commentaires à charge de John Blackwell qui alimentent dangeureusement les préjugés anti-musulmans. Il y a des règles claires et précises qui régissent la pratique de l'abattage rituel,  et ne pas causer des souffrances à un animal est une règle d’or", a martelé Dr Shuja Shafi, secrétaire général adjoint du Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB).

Fraîchement élu à la tête de l’association britannique des vétérinaires, John Blackwell s’est déjà taillé une belle réputation de propagandiste anti-abattage rituel, suscitant un tollé au sein des communautés musulmane et juive qui, comme ailleurs en Europe où la polémique fait rage, font cause commune pour défendre leurs droits menacés par l'arbitraire.

S’élevant au-dessus de la diatribe virulente de John Blackwell, lequel n’a pas usé de périphrases pour faire passer les musulmans et les juifs pour des bourreaux d’animaux, les mots de l’apaisement ont été prononcés par le vice-Premier ministre britannique, Nick Clegg. Ce dernier a en effet assuré ses concitoyens du soutien du gouvernement, qui n’entend pas emboîter le pas liberticide du Danemark et de la Pologne : "Le gouvernement, auquel j’appartiens, ne suivra pas l’exemple du Danemark et de la Pologne en interdisant la pratique de l’abattage rituel. Ce sont des anciennes croyances et des rituels transmis de génération en génération. En tant que libéral, je mettrai tout en œuvre pour protéger la diversité et non pour la dénigrer, la livrer à la vindicte et la détruire", a-t-il déclaré.

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Pour Abdul Hamid Qureshi, président du Conseil des mosquées du Lancashire, la réassurance politique de ne pas cautionner les allégations délétères de John Blackwell, ni l’interdiction à laquelle il exhorte avec force, est effectivement de bon augure, à l’heure où les fidèles ressortent meurtris par cette nouvelle polémique inflammable.

"Cet appel à interdire l’abattage rituel est inhumain dans un sens, puisqu’il nie notre liberté religieuse et nos droits humains. C'est totalement arbitraire de proclamer que l'étourdissement est sans douleur, mais que l'abattage rituel, lui, fait souffrir l’animal. Tous les neuroscientifiques vous diront que cela tient à des millisecondes de différence. Du point de vue de la foi, nous nous opposons fermement à une interdiction, chaque musulman s'y oppose", a-t-il ajouté avec gravité.

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