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Les musulmans américains veulent mettre hors d’état de nuire John Guandolo, le redoutable théoricien du complot

Parmi les artisans de la haine, dont les contrevérités assénées sans scrupule et les prédictions apocalyptiques lues dans d’obscures boules de cristal font régner un climat des plus anxiogènes, John Guandolo, le théoricien américain de la conspiration et prophète de malheur, se distingue par ses petits arrangements permanents avec la vérité qui noircissent l'islam à dessein.

Sa présence néfaste annoncée dans l’Arizona, le 19 septembre prochain, dans le cadre d’un colloque placé sous l’égide du comté de Maricopa, au titre qui fait froid dans le dos "Comprendre la menace", était une perspective cauchemardesque pour l’association américano-islamique CAIR, qui a fait plus qu’alerter sur la dangerosité de ce triste sire, elle a tout mis en œuvre pour l’empêcher d’infecter les esprits par le venin du mensonge.

"Tout procureur ou officier de police dont la vision du monde a été influencée et pervertie par l'islamophobie viscérale et les fallacieuses théories de cinquième colonne verte de John Guandolo sont inévitablement méfiants et soupçonneux envers chaque musulman", ne cesse de dénoncer Ibrahim Hooper, le directeur de la communication du CAIR, après avoir interpellé directement le ministère de la Justice afin de l’exhorter à emboîter le pas à l’Etat de Virginie et du Kansas qui, plus tôt cette année, ont fait de John Guandalo un conférencier indésirable sur leurs terres.

"Le ministère de la Justice doit intervenir pour éviter que les droits civils de la communauté musulmane de l’Arizona ne se réduisent comme peau de chagrin dans les tribunaux sous l'effet de cette propagande odieuse, et garantir aux justiciables musulmans l’impartialité et l’égalité de traitement auxquelles ils ont droit", a-t-il plaidé avec force, en appelant à ce que le statut de persona non grata puisse désormais précéder ou suivre à la trace John Guandalo.

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Semeur de trouble tonitruant, qui a fait sien l’adage « plus c’est gros, plus ça passe », John Guandolo affirme haut et fort à toutes les tribunes que le directeur de la CIA est un "agent secret musulman" à la solde de l’Arabie saoudite tout en déniant aux américains de confession musulmane la liberté de culte et les libertés individuelles majeures garanties par le Premier amendement de la Constitution. Traînant derrière lui une réputation sulfureuse, celui-ci a été classé d’office dans la catégorie des activistes redoutables et peu recommandables par le Southern Poverty Law Center, une organisation chargée de surveiller les 1007 groupes haineux actifs recensés sur le territoire américain et de débusquer ceux qui sont en gestation.

A l’avant-garde du combat contre les propagandistes islamophobes qui écument les plateaux de télévision et font avaler leurs couleuvres dans les médias, de vénérables institutions, des colloques de haut vol, voire dans des salons feutrés, le CAIR a rejoint, en août, une coalition de 75 groupes entrée en résistance contre l’utilisation banalisée de matériel de formation anti-musulmans au sein de l’armée, de la police et jusque dans certaines antichambres du pouvoir.

Unies par la même préoccupation majeure, ces associations serrent les rangs pour en finir avec les scandales liés à la projection de vidéos d’épouvante, telles que celle intitulée « The third Jihad : la vision de l’islam radical pour l’Amérique » qui a conditionné les futurs officiers de police de New York tout au long de 2012, et à la diffusion de brochures calomnieuses et très offensantes pour les musulmans, qui ont fait monter l’adrénaline au sein du FBI et enfiévré ses agents au cours des mois passés.  

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