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Les libérateurs au drapeau rouge

Célébration de la victoire sur le nazisme, le 8 mai est l’occasion de rappeler qui a payé le prix fort pour nous en débarrasser : l’Union soviétique. De Moscou à Stalingrad, de Stalingrad à Koursk, de Koursk à Berlin, l’Armée rouge a éliminé la machine de guerre hitlérienne. Mais demander simplement qu’on le reconnaisse est sans doute beaucoup trop demander. Admettre que l’armée rouge a libéré le monde de cette folie meurtrière fait partie des aveux dont l’Occident est incapable. Abreuvé des sornettes d’Hannah Arendt, il croit dur comme fer qu’Hitler et Staline étaient des frères jumeaux et qu’ils conspiraient pour dominer le monde. Rien de tel, décidément, pour alimenter la nouvelle guerre froide, calomnier la Russie, et se présenter comme un parangon de vertu.
On va nous raconter que le pacte germano-soviétique du 23 août 1939 est la cause de la Seconde Guerre mondiale, oubliant au passage ces accords de Munich, le 30 septembre 1938, où les glorieuses démocraties ont vendu la Tchécoslovaquie pour le plat de lentilles d’une paix illusoire. Mais peu importe : en histoire la chronologie est secondaire, disent les nouveaux pédagogues. Il ne manquera pas non plus d’experts pour accréditer la thèse d’une connivence entre Moscou et Berlin, alors que les élites occidentales ont joué Hitler contre Staline, et obstinément refusé les offres soviétiques visant à constituer un front commun contre les fascismes.
Mauvaise foi sans limite d’une propagande qui réécrit l’histoire à sa guise. Auto-promotion d’un Occident qui occulte ses propres turpitudes. Il ne lui suffit pas d’avoir attendu juin 1944 pour ouvrir un second front contre le Reich, laissant ainsi à l’armée soviétique la tâche colossale de vaincre la Wehrmacht. Il faut qu’il nie avoir commis cet abandon, qu’il se vante de ses exploits et qu’il se présente ingénument comme son propre libérateur. Quel lycéen français a-t-il entendu parler de l’opération Bagration, conduite par Joukov à l’été 1944, qui a détruit plusieurs armées allemandes et rendu possible le débarquement allié en Normandie ?
L’occultation de l’histoire, dès lors qu’elle ne souscrit pas aux présupposés de l’idéologie occidentale, est tellement commode. Ce n’est pas un hasard s’il est à la base de l’enseignement historique en France : le mythe des jumeaux totalitaires accrédité par Hannah Arendt fournit à cette réécriture de l’histoire un argumentaire en béton armé. Reductio ad hitlerum, la doctrine prescrit de voir dans le totalitarisme un monstre à deux visages. Elle prête à Hitler le vœu de s’entendre avec Staline pour écraser l’Occident libéral, mais sans dire pourquoi la machine de guerre nazie s’est déchaînée contre le peuple soviétique, Hitler invitant ses généraux à mener une guerre totale et à exterminer les cadres communistes.
Cette doctrine assène que l’idéologie et la terreur sont la caractéristique du régime totalitaire, alors qu’ils définissent parfaitement le régime infligé par les puissances européennes aux peuples colonisés. De manière absurde, elle identifie l’idéologie nazie et l’idéologie soviétique, alors qu’il n’y a rien de commun entre la mystique de la race et le marxisme-léninisme. Elle prête au régime totalitaire (à deux faces) des ambitions conquérantes et agressives, en oubliant que la conquête territoriale et le pillage colonial, historiquement, caractérisent à merveille l’Occident capitaliste.
L’inconvénient de la vulgate arendtienne, c’est qu’elle regarde le monde d’un seul œil et qu’il est myope. Au lieu de corriger son interprétation à la lumière des faits, elle tord les faits pour les conformer à son interprétation. Les contradictions de l’histoire passent à la trappe, et elle enfile les abstractions comme on enfile des perles. Prouesses conceptuelles qui tournent à vide, et qui laissent la pensée orpheline d’une matière historique qu’elle a décidé d’ignorer. Loin de ces élucubrations, il y a urgence à ne plus s’en laisser compter. La romance occidentale, d’ailleurs, a-t-elle le moindre succès ailleurs qu’en Occident ? Comme on connaît la réponse à cette question, il ne reste plus qu’à balayer devant la porte.
En ce 8 mai 2020, rendons hommage à nos libérateurs au drapeau rouge
 

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61 commentaires

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  1. Excellentissime,
    Effectivement on ne peut redonner à l’Histoire ses lettres de noblesse qu’en l’érigeant en science la mettant alors à l’abri “d’enjeux politiques” …
    Parfois, il faut convoquer les “coulisses” de l’Histoire qui finissent par éclairer bien mieux que les livres et donnent du sens ….
    Pourquoi ?
    D’ailleurs sans aller jusqu’à évoquer l’Histoire il n’y a qu’à se pencher sur l’Actualité récente et la presse mainstream, véritable Honte, des systèmes démocratiques … Où les faits sont “tordus” quand ils ne sont pas triés, occultés … Tant et tant que la compréhension de notre présent, des faits à l’instar de la “malbouffe” prend des alllures d’intoxication intellectuelle … Sans un minimum de “curiosité” toutes ces représentations n’ont aucun sens … Ce sens qui “libère” …
    Tout cela conduit le citoyen “amoureux de la vérité” à s’élèver et se libérer par-delà le le “consommateur saturé et perroquet”… Question de survie …
    Alors bien sûr clin d’oeil et spéciale dédicace, aux amoureux de la vérité (ou du moins à ceux qui prennent conscience de la nécéssité de sa quête) et hommage aux historiens et aux journalistes d’investigation qui donne du sens et qui questionnent …
    https://www.youtube.com/watch?v=xgObWWy-sMQ

  2. Désolé pourles fautes, je vais trop vite.
    Superbe article d’Annie Lacroix-Riz, professeure émérite d’histoire contemporaine qui revient sur le mythe d’une Amérique vainqueur du nazisme.
    “Dès 1968, l’excellent historien américain Gabriel Kolko, étudiant la politique de guerre des États-Unis (The Politics of War: The World and United States Foreign Policy, 1943–1945), a démontré que la Russie avait supporté la quasi-totalité de l’effort militaire. Parmi tant d’autres, vient d’être publié un ouvrage anglo-russe sur la correspondance Staline-Churchill juillet 1941-juillet 1945 (Churchill and Stalin. Comrades-in-arms during the Second World War), qui rappelle que l’Union soviétique a supporté le poids du conflit dès l’attaque Barbarossa du 22 juin 1941, seule à toutes les étapes, jusque, grosso modo, au débarquement du 6 juin 1944.”
    La Wehrmacht s’est cassée les dents sur l’Armée rouge et sont les yankees qui en ont récoltés la gloire pour contrôler le monde depuis, laissant sur le carreau son alliée de toujours : la perfide albion.
    L”Opération Barbarossa aura causé la perte de l’armée la plus puissante du moment face à une résistance soviétique des plus vaillante, qui durera 3 ans. La stratégie de la guerre éclair: le Blizkrieg, et opérée avec succès face la France qui capitulera en quelques semaines, n’aura pas fonctionné sur le front de l’Est et lui aura été fatal.
    Tout y est , de l’opération Bragation au Général Joukov, l’article étayera point par point tout ce que Bruno Guigue a écrit dans son article et qui n’est pas sans irriter ces “gens très bien” engoncés dans le confort de leur certitude, mais qui n’en auront jamais assez de jacter en lui trouvant tous les défauts du monde; c’est cette fichu poutre qui n’en finit plus de se prendre pour une paille.
    Patrice, une erreur cependant et contrairement à l’idée reçue,, la colonisation par les américains a bien eu lieu et on en voit les effets supradominants aujourd’hui.
    “Doyen avait bien prévu les choses dès la mi-juillet 1941 : l’Union soviétique gagne la guerre militaire, mais la supériorité économique et financière des États-Unis leur permet de réaliser, à partir de 1944 et surtout de 1945, des objectifs qui étaient déjà ceux du président Wilson, pendant la Première Guerre mondiale, et qui demeurent ceux de Roosevelt : une expansion américaine mondiale.
    En moins de deux ans, cette écrasante tutelle anglo-américaine, américaine surtout, que Doyen avait prévue en juillet 1941, avait à l’Ouest liquidé les conséquences de la victoire soviétique. Ce sont des choses qu’on ne peut évidemment appréhender que sur la base des sources. Car aujourd’hui, si vous demandez à un élève moyen qui a remporté la Deuxième Guerre mondiale, il répondra que ce sont les États-Unis.”
    https://francais.rt.com/opinions/74878-union-sovietique-est-vainqueur-militaire-incontestable-mais-un-vainqueur-blesse-a-mort

    • https://livre.fnac.com/a5929890/Jean-Lopez-Joukov-l-homme-qui-a-vaincu-Hitler
      si tu veux lire un truc intéressant, c’est long, pas forcément pénible à lire, mais pas romancer du tout. Donc très détailler. Et ça nuance quand même un peu tes propos, en mettant en évidence l’incompétence généraliser de l’armée rouge (suite au purge de 39), et le fléau de l’alcoolisme en Russie. En revanche remarquable la capacité des russes dans la stratégie à long terme. Après dire qui a gagner qui, sans les USA bla-bla, sans les russe bla-bla…. moi…ça m’intéresse pas beaucoup, sorry

      • Mais c’est normal que ça ne t’intéresse pas, il n’y a que ce petit bout de nombril autour duquel tu gravites et à partir duquel tu revendiques cette supériorité confondante qui vous caractérise.
        Pas besoin de lien , seule la connaissance compte, et il en est une qui tombe à pique et que je te destine tout particulièrement(et pis un peu à l’autre revanchard, Cheyenne le vindicatif, qui attend tapi dans pour fourbir sa fourche). C’est tiré du livre de Sophie Bessis: ” L’occident et les autres”
        “Je n’ai jamais cessé, de fait, d’être frappée par la tranquille certitude avec laquelle la plupart des occidentaux affirment la légitimité de leur suprématie. Cette certitude se donne à voir dans leurs actes les plus anodins, dans leurs attitudes les plus banales. Elle structure la parole publique, le magistère intellectuel et les messages des médias. Elle loge au plus profond de la conscience des individus et des groupes. Elle semble à ce point constitutive de l’identité collective qu’on peut parler à son propos d’une véritable culture de la suprématie, constituant le socle de cette entité qu’on appelle aujourd’hui Occident, sur lequel continuent de se construire ses rapports avec l’autre.”
        Autrement dit, redescend de ton piédestal et fais montre d’un peu d’humilité veux-tu.

        • Drôle quand on considère faire partie de la “meilleure communauté” sans autre démonstration. Hélas, la civilisation occidentale est bien dominante économiquement, technologiquement, idéologiquement, … C’est un fait. Tout le monde s’est aligné.

  3. Tant il est vrai que je ne n’ai jamais entendu parler de l’Opératon Bagration, tu les verras tous ces prétentieux, le roy du discours insipide, le commanche qui ne dit jamais rien et l’autre suffisant se ruer sur gogole pour chercher l’info, mais jamais o grand jamais, ils feront profil bas pour reconnaitre à l’auteur sa grande culture et la parfaite connaissance qu’il a de l’Histoire en général et celle de la France son pays, en particulier.
    A part l’Opération Barbarossa et les râles lancinants qu’ils déblatèrent, je dois pour ma part à Monsieur Guigue, d’avoir appris énormément en le lisant et le plaisir d’en tirer des leçons du caractère exhaustif des sujets qu’il traite.
    C’est à mon sens les deux armées les plus puissantes du moment : la Wehrmacht et l’Armée rouge.
    On dit, je l’ai lu et j’avoue que je fus troublé en apprenant ça, que les ricains auraient fourni des équipements et de la nourriture surtout, aux russes tout au long des combats pendant toute ces trois années ; Si c’est vrai, pourquoi n’ont-ils pas participés aux batailles alors qu’ils se réclamaient des champions du monde libre. Ils n’ont fait que débarquer après que l’armée allemande fut détruite quasiment par le sovièts, et avec l’aide des coalisés(toujours les mêmes) ils ont bouté les dernières poches de résistances allemandes hors de France. Et Sardou entonnera : « Si les ricains n’étaient pas là, nous serions tous en Germanie. »
    J’pari le roy du cachou que tu es allé en pèlerinage sur les plages de Normandie et que t’as acheté un souvenir au magasin du coin, genre fanion au couleur us.
    Blague mise à part, le sujet est trop sérieux, je pense que nous devons aux russes d’avoir mis fin à la suprématie allemande quand on sait par ailleurs que la France sous Pétain, a tout de suite capitulé et livré le pays et ses juifs aux teutons. Quand aux anglais et aux américains on leur doit rien, les usines Ford tournaient à plein régime en Allemagne et ça ne les gênaient pas d’engranger des bénéfices substantiels et de fabriquer du matériel au régime nazi. Oublie pas le roy du coca, tu dois beaucoup ta liberté aux russes mais aussi à l’armée noire, ces tirailleurs sénégalais, ces spahis, ces algériens, ces marocains, ces tunisiens que tu maudis si tant et qui ont donné leur vie pour l’empire.
    Merci bruno Guigue, c’est toujours un régal de vous lire !
    Ah j’oubliais on doit reconnaitre quand même aux américains, le cinéma, c’est vrai : Hollywood. Et à en croire le général Patton, « les américains de tout temps ont aimé se battre » On a bien vu !
    https://www.youtube.com/watch?v=Dnrh6L53X8U

    • @Rachid Zani

      – Remarque liminaire: L’URSS s’est défendue contre l’envahisseur, sans jamais prendre en considération les intérêts de l’occident.
      – L’Amérique a soutenu cet effort de guerre soviétique, en livrant des armes à Staline.
      – Les bombardements anglo-saxons ont joué un rôle majeur dans la chute du régime nazi.Sans doute aussi déterminant que la contre-attaque russe. C’est toute l’infrastructure industrielle allemande qui a été détruite. Staline n’y a pas pris part.
      – Les américains et les russes ne défendaient pas nos intérêts, mais les leurs.On est juste les bénéficiaires collatéraux d’interventions très intéressées.
      – Ni les russes, ni les américains n’ont pris de gants avec le populations libérées. Mieux vaut d’ailleurs parler de conquêtes. A noter quand même la finesse de la stratégie gaulliste, qui nous a épargné la colonisation par les américains.

      • a noter le débarquement en Sicile puis Italie, qui va quand même aussi occuper les forces de l’axe, en 1943. Et sans parler de la guerre du désert qu’on mener les britanniques (et qq français) qui ont aussi mobilier des allemand

        • @Dubitatif
          En effet. Et on a tort de poser l’idée d’un quelconque génie tactique de Hitler. Passé le blitz, il a accumulé les fautes stratégiques. Multiplication des fronts, construction de bombardiers alors qu’il fallait fabriquer des chasseurs, etc.
          Attaquer les deux puissances les mieux armées simultanément était incroyablement con.Napoléon avait pourtant démontré que ça ne fonctionnait pas.

    • Commentaire assez stupide car l’inverse pourrait aussi être soutenu.
      Staline n’a cessé de réclamer une intervention des alliés sur le front occidental pour obliger Hitler à diviser ses forces.
      Le commentaire oublie aussi de dire que les USA ont aidé l’URSS en leur livrant du matériel passant par la Sibérie.

      • Staline a demandé cette intervention quand sa situation était critique, en 1941, 42 et 43. En 1944, l’URSS avait rétabli la situation, elle n’avait plus besoin que quelqu’un vienne au secours de sa victoire. Mais c’est à ce moment là que les USA ont débarqué, pour prendre leur part du gâteau.

        • C’est d’une évidence Baraa, et meci de le rappeler, mais je crains fort qu’ils n’y entendent rien ces bridés du bulbe, tant le programme par lequel ils ont été conditionnés a été efficace et même très, ils sont depuis définitivement convaincus du contraire.
          Tu leur apporterais toutes lespreuves du monde, La preuve même et descendu tout du ciel, qu’ils la rejetteraient.
          Non, en fait ce qu’il faut dire désormais: c”est tante gogole qui a défait l’armée du IIIième Reich.

          • Donc si je comprend bien, tout ce qui sont en désaccord avec toi sont des moues du bulbe? Et donc, le problème de la france, est que l’on ne te donne pas suffisamment de chance de réussite? Tu passe ton temps à dénigrer tout ce qui ne te ressemble pas, mais à la moindre critique ou controverse, tu sur réagir de façon agressive… Tu te plain des préjuger des autres, mais tu étale les tiens à longueur de post…Cherche plus, voilà d’ou vient tes problèmes.

          • Contente toi de mâcher du bubble-gum Hollywod, ça fortifie le cortex cérébral à défaut d’avoir un cerveau.

  4. Difficile de faire mieux pour “revisiter” l’histoire. Quand je dis “revisiter”, c’est plutôt une vision “cryptostalinienne “que nous avons là, telle que certains la martelaient jusqu’à la fin des années 80.
    Je ne prendrais que deux exemples parmi bien d’autres :
    Le pacte de non agression entre Hitler et Staline est la condition majeure de l’offensive nazie en 1939 et 1940. Il avait pour but pour Hitler d’éloigner la perspective d’une guerre sur deux fronts (comme en 1914), et un gros intérêt pour Staline qui voulait gagner le temps nécessaire pour reformer son armée qu’il avait décapitée et surtout de faire main basse sur une la moitié de la Pologne. Accord de dupes où chacun des deux dictateurs pensait avoir roulé l’autre.
    Les alliés n’ont pas ouvert le 2e front avant 1944 ? Oui, en Occident, parce qu’en Afrique, les Anglais se battaient depuis 1941 et les alliés ont débarqué fin 1942, neutralisant le maréchal Rommel. En outre, les bombardements anglo-américains sur l’Allemagne ont désorganisé la production industrielle allemande. 100 000 aviateurs alliés (seulement ?) sont morts dans la guerre aérienne en Occident.
    Par ailleurs, Staline a compris dès 1942 l’intérêt qu’il pouvait tirer d’une guerre gagnée. Il a profité de la naïveté de Roosevelt à son égard, et avait compris que la Grande Bretagne n’aurait pas fait le poids après cette guerre.
    Aucun historien sérieux, surtout en possession des nombreux documents rendus accessibles après la chute du communisme, ne peut plus céder aux sirènes d’une propagande révolue.

    • le pacte ribbentrop-molotov a été conclu parce que les négociateurs anglais et français à l’été 1939 n’ont fait aucune offre plausible aux Soviétiques qui étaient en plus à ce moment déjà en guerre avec un allié de Hitler, le Japon et qui donc devaient éviter à tout prix de se retrouver en conflit seul, sans appui occidental avec l’armée allemande qui allait traverser la Pologne. Roosevelt n’était pas naïf, il privilégiait les intérêts des USA sur les pays maritimes, les pays continentaux l’intéressaient beaucoup moins.

  5. Bonjour
    Le totalitarisme n’est pas un accident dans la philosophie occidentale mais inhérent à celle-ci. Depuis l’idée hégélienne en qualifiant la Grèce de la”belle totalité grecque”, la modernité occidentale n’a cessé de vouloir reproduire le mythe de la belle totalité. Chaque nation européenne, voulait que sa capitale soit la Nouvelle Athènes – l’éducatrice du monde. Ne pouvant faire l’économie de la totalité, la philosophie du même, celle de l’Occident, en ayant évacué l’altérité, était grosse de ce qu’on peut appeler l’Horreur occidentale ( colonialisme, totalitarismes). N’ayant plus la puissance d’imposer l’idée de la belle totalité dans le monde, l’Europe s’active à vouloir l’incarner sur son propre territoire. Isabelle la Catholique reste dans l’imaginaire occidentale, le symbole de l’unité et avec elle la naissance de l’occident donc de l’horreur. L’Europe peut- elle faire l’économie du mythe de la belle totalité après avoir vécu le syndrome totalitaire? La liberté peut-elle à elle seule suffire à se présenter comme un projet de société? Quel sens donner à la liberté dans la cité? Tout le dilemme de l’Occident est dans ce tiraillement entre la liberté et la totalité. La liberté même si elle est fondamentale ne peut être synonyme d’universel. La question posée: la liberté a t-elle un sens? la totalité c’est le soi avec soi.Tant que la liberté tient lieu de projet de société, le spectre de la totalité soit dans sa version d’Isabelle la Catholique, soit celle des années trente ( les totalitarismes) est toujours à nos portes.

  6. Il n’y a pas longtemps, Bruno Guigue se montrait admiratif du régime chinois. Maintenant il admire l’Union soviétique, dont le goulag et les famines organisées ont causé la mort de plus de 20 millions de pauvres gens.
    A croire que Bruno Guigue n’aime pas la démocratie occidentale et que la liberté le gêne. D’ailleurs il aime écrire sur les sites islamistes.
    Il ne manque plus que René Naba comme idiot utile.

  7. L’URSS a en effet payé le prix fort, avec 23 millions de morts, à ajouter soi dit en passant aux innombrables victimes du régime stalinien. Remercions donc les malheureux qui sont morts pour défendre leur pays, et, du coup, favoriser la libération du nôtre.
    En revanche, difficile de poser l’idée que les pays de l’est auraient été “libérés”. Les russes sont demeurés esclaves d’un régime totalitaire, tandis que les pays des Balkans sont passés d’une dictature à une autre dictature.
    Demandez aux allemands de l’est ce qu’ils en pensent, eux qui risquaient leur vie pour fuir le bagne en abandonnant tous leurs biens.
    On pourrait aussi évoquer le cas des prisonniers russes libérés” des stalags, qui ont tous été envoyés en camp de concentration, alors que les russes siégeaient à Nuremberg et jugeaient les auteurs des déportations.
    La vérité est qu’il n’existe guère de différence entre les deux monstres. Disons que Hitler a perdu, et Staline a gagné. Quant aux pays communistes, ils ont perdu deux fois.
    Mais tant mieux pour ceux qui ont été libérés par les américains, lesquels ont su exploiter les opportunités offertes par la multiplication des fronts.
    Ceci dit, on a quand même eu de la chance d’échapper aux soviétiques. Ca nous a épargné 44 ans de cauchemar.

      • @Z
        Merci pour votre commentaire. J’ai été beaucoup censuré ces derniers jours, pour des posts la plupart du temps anodins, au sujet des vertus du jeune, qui rappelaient la différence entre nutritionnistes et religieux.
        Du coup, j’ai bien failli me casser. Pour comble, un inconnu a piqué mon pseudo, et il ne m’a pas été possible de le signaler! Il est toujours agaçant de voir quelqu’un raconter des conneries en votre nom.
        Ceci dit, si le site s’acharne contre moi, j’irai discuter ailleurs. Je comprends qu’on puisse supprimer des propos orduriers, ou racistes, mais je n’admets pas la censure des idées. Ceci dit, les modérateurs d’Oumma sont chez eux. Sauf que l’intérêt des discussions est nul en l’absence de contradicteurs.

  8. PS .La photo qui illustre l’article a dû être retouchée car le soldat qui brandit le drapeau rouge avait au poignet plusieurs montres volées aux civils.
    En gros le soldat soviétique exigeait des vaincues : de l’alcool, des montres et du sexe, au point qu’il y a eu à Berlin une flambée de maladies sexuellement transmissibles et d’avortements…
    Staline a après coup eu du souci avec ses soldats car ces derniers se sont rendu compte de l’écart de richesses entre l’Allemagne et l’URSS…Le bilan était très mauvais pour le communisme !

    • pourquoi répéter n’importe quelle bêtise sans vérifier ? Où avec vu tout ce que vous avancez ? Uniquement dans les médias occidentaux. Juges et partie. L’Allemagne était une puissance riche depuis plus d’un siècle, l’URSS a commencé à s’industrialiser massivement que dans les années 1930, alors comparer le niveau de vie d’un pays qui a dix ans de progrès avec un pays qui en a cent est un non sens. Un pur raisonnement de propagande. Il faut cesser de répéter tous les poncifs de la propagande. l’URSS n’était pas un paradis mais s’il a tenu une guerre avec 27 millions de morts, c’est que la masse de la population a voulu le défendre, parce qu’elle savait ce qu’elle avait malgré tout gagné avec ce régime et ce qu’elle ne pouvait que perdre avec l’arrivée des capitalistes allemands.

      • Je vous renvoie au livre d’Antony Beever sur la chute de Berlin. Ceci vous permettra de corriger vos erreurs d’appréciation…
        L’URSS a gagné la guerre parce qu’elle avait pour elle un potentiel humain et aussi industriel qu’Hitler a sous-estimé (on dispose d’un rare enregistrement où il le reconnait).
        Staline a su exploiter aussi un formidable sursaut patriotique qui n’avait rien à voir avec le soutien à son régime. L’ agression nazie a uni les Soviétiques comme le régime épouvantable de Staline n’avait pas réussi à le faire car il passait son temps à traquer les ennemis de l’intérieur…Staline a même suspendu la répression contre l’Eglise orthodoxe qui pouvait aussi avoir une influence sur le moral de la population.
        De plus, à partir du moment où l’Allemagne s’est retrouvée en guerre à l’est comme à l’ouest, avec contre elle la détermination britannique et la machine de guerre US, le conflit était perdu pour elle même si le régime a réussi à organiser la résistance militaire et civile contre les Alliés et a pu avoir quelques derniers sursauts comme la bataille de Bastogne.
        Vous devriez lire les bons historiens…

      • PS. Je me permets d’insister parce que votre erreur d’analyse est trop typique…
        Il y avait un vrai patriotisme en URSS bien plus puissant comme facteur de mobilisation que le communisme. D’ailleurs, la Wehrmacht a été plutôt bien accueillie en Ukraine lorsque les occupants ont commencé à rouvrir les églises…Les gens s’étaient débarrassés de Staline et de sa police…Mais ce fut pour tomber sous l’esclavage de Hitler.
        Pendant la “grande guerre patriotique” les gens ont soudain pu réconcilier éthique et politique : défense de la patrie, car il est vite apparu que Hitler ne prévoyait que l’esclavage pour les Polonais, les Russes, les Ukrainiens…. Staline a complètement instrumentalisé ce facteur clé.
        Les nazis ont agi à l’est d’une façon complètement brouillonnes car ils auraient pu retourner les peuples d’Europe orientale contre le régime de Moscou…Seulement, Hitler voulait élargir les colonies allemandes et seulement ça…
        Il ne reste aujourd’hui plus grand chose de l’allégeance au communisme même en Russie.
        En revanche il subsiste un réel patriotisme russe qui confine au nationalisme. Staline est de nouveau révéré comme un défenseur des terres russes (ce qui est assez méconnaître l’impréparation de l’URSS en 1941).
        Le coup de maître de Poutine a été de récupérer le nationalisme qui a été dopé par l’agression nazi en expurgeant le communisme. D’où ce mélange hybride symbolisé par l’hymne russe actuel : air soviétique, paroles post-soviétique…
        Les Russes vivent actuellement cette profonde ambivalence qui les renvoie sans arrêt à la nostalgie de la grande guerre patriotique et de ses résultats glorieux, mais qui les empêche de se projeter dans le 21ème siècle. C’est aussi la limite de la réussite de Poutine pour ne pas dire son échec…
        Un dernier point sur 1941 : Hitler n’a pas compris à quel point le démontage des usines soviétiques reconstruites à l’arrière, en Sibérie, était crucial. Au lieu de bombarder les villes, il aurait dû faire bombarder le réseau ferroviaire soviétique pour empêcher la manoeuvre…

  9. IL est exact que l’URSS a assumé l’essentiel de l’effort de guerre ayant démoli la machine nazie en Europe. Les victimes soviétiques civiles et militaires se comptent par millions, les destructions ont été énormes.
    Il est encore exact que les Occidentaux ont tendance à oublier ce bilan. Pour les Français, seul paraît avoir existé le débarquement en Normandie, après celui d’Italie et de Provence et la Libération avec l’aide de la Résistance…Un peu comme on a oublié la contribution des peuples de l’empire colonial français, d’ailleurs…
    Il n’en demeure pas moins qu’en ayant conclu le pacte germano-soviétique d’août 1939, Staline a donné un feu vert à Hitler pour agresser la Pologne un mois plus tard et déclencher le conflit à l’ouest…Staline pensait machiavéliquement que les Anglo-Français briseraient Hitler et qu’il tirerait les marrons du feu…La défaite française tout comme l’agression soviétique contre l’URSS en juin 1941 l’ont pris de court…Pourtant il avait été prévenu par ses espions, notamment le fameux Sorge, basé à Tokyo, de l’attaque nazie de 1941…
    Il faut donc très sérieusement relativiser la liturgie à laquelle les Russes se livrent chaque année le 9 mai (Dièn pabiédi : jour de la victoire) sur la Place Rouge :
    – les Russes s’annexent une victoire qui est en fait celle remportée par tous les peuples de l’URSS y compris les Ukrainiens et les peuples d’Asie centrale ;
    – les Soviétiques ont été victimes autant de Hitler que de Staline qui avait décimé ses généraux en 1937 et après, refusé de croire à l’agression de Hitler, et qui a été indifférent au coût humain du conflit ; ne pas oublier que si le soldat soviétique a été brave, c’est qu’il risquait de tomber sous les mitrailleuses du NKVD ( police politique) s’il reculait au combat…
    – les Soviétiques ont collaboré avec les nazis au dépeçage de la Pologne et à la liquidation de son élite civile et militaire (Katyn) ;
    – la glorieuse Armée rouge s’est comportée comme une horde barbare au même titre que la Wehrmacht : le but était de chasser tous les Allemands des territoires à l’est de l’Europe qu’ils occupaient , par tous les moyens y compris le viol ; en Prusse orientale, ça a été l’horreur en janvier 1945 ;
    – à Berlin, on estime qu’un tiers des Berlinoises ont été violées en avril-mai 1945, certaines entre 10 et 20 fois au point de devoir être hospitalisées pour être recousues…
    – les Soviétiques ont été intraitables avec les prisonniers de guerre soviétiques qu’ils ont déportés : après les camps horribles de Hitler, ils ont connu le Goulag ;
    – les Soviétique ont détenu dans des conditions très dures les prisonniers de guerre allemands qui n’ont été libérés que 10 ans plus tard du moins pour le peu qui a survécu aux mauvais traitements.
    Donc, oui, il ne faut pas oublier l’Armée Rouge, mais il faut faire l’inventaire que cet article ne fournit pas…

    • Parce que les GI’S ont fait “mieux”? Entre le pillage des oeuvres d’art dans les musées et chez les particuliers que l’on retrouve dans les musées us et chez les particuliers , les exécution sommaires, le viol de françaises et d’allemandes. L’armée rouge n’a rien à envier aux yankees.

      • Vous prétendez comparer des choses qui ne sont pas comparables…
        Il est exact que les soldats américains se sont livrés eux aussi à des exactions, mais ils n’ont pas débarqué en Allemagne avec la haine profonde qui avait été inculquée au soldat soviétique et par les malheurs infligés par la Wehrmacht, et par la propagande de Staline. Les exactions soviétiques ont été systématiques car le projet politique étaient de chasser les Allemands de territoires de l’est que Staline voulait récupérer ou donner à la Pologne reconstituée mais beaucoup plus à l’ouest qu’en 1918..
        De plus, les soldats américains, à la différence des soldats soviétiques, n’avaient rien à envier sur le plan matériel aux Allemands : on s’arrachait plutôt les produits qu’ils apportaient avec eux : cigarettes notamment qui servaient de monnaie d’échange. Alors que les soldats soviétiques, privés de tout, étaient avides de biens inconnus ou rares en URSS…
        Non, vraiment, on a eu affaire à deux armées complètement différentes. Des amis allemands habitant Dresde m’ont d’ailleurs expliqué que les gens fuyaient vers l’ouest pour échapper à l’Armée rouge et préféraient se trouver sous occupation américaine…’
        Les souffrances infligées aux Allemands par les armées alliées proviennent essentiellement des bombardements. Ainsi celui de Dresde qui a frappé une ville remplie de réfugiés de l’est et qui a fait énormément de victimes.

    • Les Anglais et le Français ne pouvaient pas briser Hitler car ils ne le voulaient pas, ils voulaient pousser Hitler vers l’Est, et Staline ou tout être humain moyennement intelligent le savait pertinemment. Les Anglo-français ont trahi les Espagnols en 1936, ils ont trahi les Tchécoslovaques en 1938 et ils ont trahi les Polonais en septembre 1939. Les Soviétiques n’ont activé la clause du pacte germano-soviétique concernant la Pologne que le 17 septembre 1939 parce que le 12 septembre 1939 la conférence militaire anglo-française’d’Abbeville avait décidé que les Occidentaux n’attaqueraient pas l’Allemagne, ne bombarderaient pas l’Allemagne et retireraient les troupes françaises des territoires frontaliers allemands qu’elles venaient d’occuper alors même que Hitler avait totalement dégarni sa frontière occidentale. Car Hitler savait, lui aussi, que les Occidentaux ne l’attaqueraient jamais. Les Soviétiques ont donc occupé les territoires frontaliers de la Pologne pour éviter que les troupes allemandes se rapprochent trop du centre de l’Etat soviétique.

  10. Un million de femmes allemandes violées, par l’armée rouge.
    L’histoire dont personne n’en parle, ni en orient, ni en occident :
    Quelle était la surface de la Russie, il y a quatre siècles environ, et comment cette Russie s’est emparé de toute la Sibérie, du centre Asie et du Caucase.

    • waterwater Mais, mon cher amis, dis moi, quel peuple n’ a pas de sang sur les mains ?
      L’ histoire du monde s’est faite a coup de guerre, l’ homme, voulant tours le pouvoir sur son voisin, l’ homme, croyant détenir la vérité, a toujours voulu l’ imposer aux autres, c’est la vie qui est comme ça, et, c’est loin d’ être fini, il suffit de regarder autour de soi. même entre individualités, les pages des faits divers, des journaux regorgent de meurtres spoliations et de viols, personnes n’ est épargné .Un acte, qui fait une victime, est aussi lamentable que celui qui fait 45.000 . Alors, si ça intéresse certains, de faire des tableaux, pour comptabiliser les morts, pour jeter la pierre, a celui, qui a fait le plus de victimes, il le fait fatalement, avec des mains tachées de sang !

      • Pas d’accord. Water water a raison de dénoncer ce viol de masse. Et 1 meurtre et un massacre, voire un génocide ce n’est pas la même chose. Sinon oui effectivement dans les deux cas, on a les mains tachées de sang et on peut commencer par 1 pour finir par 1 000 000 de morts, le cas échéant. Oui également pour l’histoire de l’humanité, ses guerres et ses religions impérialistes. Ça on peut dire que peu de nations peuvent se targuer d’avoir été vierges de crimes, excepté la nôtre qui a toujours agi pour le bien du monde … Je déconne ! Zani va encore me tomber sur le paletot en poussant ses lugubres lamentations. Misère !

      • Les medias , et leur propagande, de nos jours, ont réussi à bouleverser toutes les valeurs, et faire des gens des automates.
        Les gens ont tendance à détester les victimes, ils ont ce qu’ils méritent, et aimer les bourreaux qui leur donne la stabilité et qui , dit on, assainissent le terrain, par une politique de prévention. Rien à voir avec le crime.
        Les gens ont tendance à banaliser les crimes et à les justifier, stabilité oblige.

        • Non water water les gens ne détestent pas les victimes qui restent dignes mais celles qui se plaignent et ils peuvent être pires que des chiens avec ces dernières. Les premières peuvent être opprimées sans être dominées, enfermées mais libres, avoir peur mais rester courageux. C’est sans doute rarissime et je ne dirais pas que j’en fais partie. Je n’en ai aucune idée puisque j’ai la chance de ne pas être dans une situation aussi extrême.
          Enfin … je vois quand même à un autre niveau l’iniquité, le cynisme, ceux qui se rangent derrière les puissants au travail. Et dans cet environnement, je sais parfaitement où je me situe. Pas celui de la facilité car mes valeurs ont toujours surpassé mes appétits de carrière. Cela a d’ailleurs suscité peut-être un certain respect chez ceux qui se considéraient comme mes « supérieurs ». En revanche, je pense que cela a plutôt généré du mépris chez tous ceux qui cherchaient à bien se faire voir. En tout cas, je n’ai jamais obtenu de reconnaissance quand je me battais pour quelqu’un. J’ai été beaucoup plus agréablement surpris par des personnes moins bien situées dans la hiérarchie.
          La plupart des humains ont un mental d’esclave au final. En cela, je vous donne raison. Une gifle puis une caresse et ils sont subjugués. Décevant. Les gens admirent la force sous des formes multiples mais ils détestent qu’on leur renvoie leur faiblesse. Seuls les saints éventuellement sont équanimes envers tous.

          • La peur est humaine.
            Si on a pas peur de dieu, on a forcement peur d’autre chose. Un homme qui n’a pas peur, cela n’existe pas.
            Il y a victimes, qu’ils se plaignent ou restent dignes, ce n’est pas le problème.
            Pour l’Islam, tout est clair, si vous savez qu’une personne n’est pas vraiment victime, alors ne l’aidez pas, mais il faut éviter les interprétations,
            Cela durcit le cœur,
            Parce que cela devient une habitude et le jour où on croise une victime de vraie, on se comportera comme d’habitude, ils se plaignent tout le temps, c’est du cinéma.

  11. Quel article incroyablement malhonnête… se plaindre du manque de reconnaissance – bien réel – des sacrifices soviétiques pour occulter que ce régime fit encore plus de victimes que le troisième Reich, le tout avec pour illustration une photo historiquement reconnue comme modifiée par la propagande pour dissimuler les montres volées lors du pillage de Berlin portées au poignet du porte-étendard… soit c’est conscient et ironique au-delà du manque de vergogne, soit c’est inconscient et ça illustre à merveille l’aveuglement de l’auteur.

    • Pour info, la fameuse séquence filmée du bataillon soviétique allant planter le drapeau rouge au cœur de Berlin est une reconstitution aux fins de propagande comme la quasi totalité des reportages de guerre filmés par les Soviétiques. Côté allié, les reportages sont quasiment tous réels sauf le déploiement d’un grand drapeau américain au sommet d’Iwo Jima : dans le reportage d’origine, le drapeau planté pendant la bataille avait été jugé beaucoup trop petit pour être vu des bateaux au large.

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