Les Frères musulmans égyptiens, qui promettaient de régler les problèmes économiques du pays en brandissant la fameuse solution « islamique », en sont réduits à quémander un prêt de 3,6 milliards d’euros au FMI, temple de l’ultra-libéralisme, antithèse de l'économie "islamique". Le directeur régional de cette institution financière est arrivé au Caire le 8 janvier avec, dans sa besace, un terrible plan d’austérité pour le peuple égyptien, dont plus de 40 % vit dans la pauvreté.
La potion « islamiste » risque d’être amère pour les électeurs qui ont cru aux promesses du président Mohamed Morsi issu des frères musulmans. Nul doute également que le taux d’intérêt pas très « halal » du FMI sera accepté sans sourciller par Morsi et son gouvernement, qui devront effectuer plus que des douas ( invocations) pour échapper à la mainmise totale du FMI sur ce qui reste de l’économique égyptienne. La révolution née place Tahrir, au Caire, a été livrée aux places financières internationales par Morsi. Quelle désillusion !
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