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Les élèves musulmans d’une école britannique contraints de prier dehors, par tous les temps

Inflexible et insensible aux conditions de recueillement extrêmes infligées à ses élèves musulmans, la direction d’un établissement secondaire de Mirfield, une petite ville située au cœur du comté du West Yorkshire, n’éprouve ni compassion, ni honte devant une scène quotidienne indigne qui se passe sous ses fenêtres, mettant un point d’honneur à ne pas y remédier par la conciliation intelligente et soucieuse du seul bien-être des enfants.

Sourde aux appels réitérés de la communauté musulmane à trouver un terrain d’entente et encore plus à la clameur de colère qui est montée dans ses rangs de plus en plus perceptiblement, l’école, sous la pression des parents d’élèves non musulmans, se refuse obstinément à rouvrir la petite salle de prière fermée il y a plus d’un an, ne s’émouvant guère des conséquences inhumaines de sa décision soudaine et jugée arbitraire : les adolescents musulmans, filles comme garçons, n’ont eu d’autre alternative que de prier dehors par tous les temps, sous le vent, sous la pluie, dans la neige, revenant en cours trempés ou transis de froid, à chaque fois toujours un peu plus humiliés, et ce dans l’indifférence générale, voire pire encore, pour la jubilation de certains…

 

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Après avoir tenté vainement de susciter un sursaut de conscience auprès de l’équipe dirigeante de la Mirfield Grammar School, escomptant  un supplément d’âme dont ses membres sont manifestement dénués, Akooji Badat, le président très estimé de la mosquée Masjid et Madressa Noor-Ul-Islam, a indiqué récemment que les parents, consternés par la tournure des événements, sont déterminés à saisir la justice.

"L’école a agi honteusement. Quel être humain, et a fortiori le corps pédagogique, peut décemment, sans être ému ou scandalisé, laisser des enfants accomplir leur devoir religieux dans des conditions aussi horribles qui nuisent à leur scolarité ? C’est un grave manquement professionnel, d’autant plus que nos enfants ont disposé pendant longtemps d’une salle de prière sans que cela ne pose aucun problème", s’est emporté ce dernier, en précisant que des élus locaux, préoccupés par cette situation intolérable, avaient joué les médiateurs auprès de la direction de l’établissement scolaire, et qu’une pétition signée par 70 élèves musulmans et non musulmans avait été remise en main propre au principal. Mais l’ensemble de ces démarches s'est avéré, à ce jour, en pure perte.

"Il serait nettement préférable que les enfants puissent à nouveau prier à l'intérieur, comme ils le faisaient auparavant, et pour ce faire, la communauté musulmane est prête à recourir à une collecte de fonds pour financer la réouverture d’une salle de prière, si l’aspect financier est le nœud du problème, ce dont  je doute fort cependant", a renchéri Akooji Badat, sans se faire la moindre illusion sur la réponse de l’école.

Une réponse qui se fait attendre depuis plus de deux semaines, tout comme les explications que n’a pas daigné fournir la Mirfield Grammar School lorsqu’elle a, du jour au lendemain, fermé les portes de la salle de prière dédiée à ses élèves musulmans, la sanction tombée comme un couperet se doublant de la terrible humiliation de devoir aller prier ailleurs, en l’occurrence à ciel ouvert, été comme hiver…

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