Alors que leur sort est scellé par une justice saoudienne qui les a condamnés au châtiment suprême, les prisonniers, désireux d’effectuer le Hajj et la Omra, l’aboutissement spirituel non moins suprême, qui croupissent dans l’antichambre de la mort, pourront désormais voir leurs dernières volontés exaucées en Terre Sainte.
Ainsi en a décidé la Direction générale des prisons d’Arabie saoudite, après mûre réflexion, et surtout forte des conclusions d’une étude réalisée en 2009, qui s’était penchée sur les cas de détenus contraints d’attendre des années durant que leur dernière heure arrive.
Les autorités saoudiennes se sont longtemps refusées à une telle magnanimité pour des raisons sécuritaires, les risques d’évasion semblant alors très élevés, d’autant plus que le contrôle des prisonniers s’avérait des plus faillibles. Depuis, un programme spécial « pèlerinage » dédié aux détenus a vu le jour, mettant l’accent sur la sensibilisation, la repentance et l’auto-responsabilisation de ces hommes purgeant leur peine dans des longs couloirs de la mort, conformément à une ordonnance judiciaire délivrée toutefois au compte-goutte.
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