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Législatives : le premier grand test électoral de l’ère Hollande

Les citoyens sont-ils saturés de politique et de bras de fer clientélistes, où la démocratie souffre d'être l'otage de sombres calculs d’arrière-boutiques ? Toujours est-il qu'à l'issue de ce premier tour des législatives, c'est l’abstention record (42,77%) qui vole la vedette aux ténors de droite comme de gauche, ministres d’hier et d’aujourd’hui, tous en lice pour la députation face à de petits candidats, illustres inconnus des terroirs.

 La belle mobilisation citoyenne de l’élection présidentielle a fait long feu, et la faible participation des législatives a éloigné le spectre de la cohabitation que la droite a fait longtemps planer sur le gouvernement Hollande, la gauche, emmenée par le PS, étant assurée d'avoir la majorité absolue  à l'Assemblée Nationale, forte de 46,3% des suffrages, devant l'UMP et ses alliés qui totalisent 33,9% des voix, suivis du FN qui plafonne à 13-14%.

Traduction en terme de sièges à l'Assemblée Nationale :  le PS et ses alliés (PRG et Divers gauche) recueilleraient entre 283 et 329 sièges et peuvent envisager d'obtenir la majorité absolue (289) dimanche prochain, selon les instituts CSA, Ipsos et Sofres. L'UMP fait figure de perdante, mais conserverait toutefois de 210 à 263 sièges. Le Front National, tout comme le MoDem du centriste François Bayrou, qui est en chute libre dans son fief des Pyrénées-Atlantiques, peut espérer de zéro à trois sièges, selon les premières indications.

Si sa leader est la grande gagnante d’Hénin-Beaumont, battant Jean-Luc Mélenchon du Front de Gauche à plate couture, le FN pourrait toutefois pâtir de l’abstention qui devrait limiter le nombre de triangulaires : selon les instituts, le seuil pour se maintenir au second tour sera en moyenne de 21,5% des suffrages exprimés, niveau difficile à atteindre puisque les candidats doivent recueillir au moins 12,5% des inscrits.

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Le Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault voit sa position se conforter après avoir été plébiscité dès le premier tour à Nantes, où il était député sans discontinuer depuis 1988, tandis que nombre de ses ministres, fraîchement nommés à ses côtés, tiennent la corde dans leur circonscription respective pour le second tour, cinq ayant même été élus, eux aussi, dans un fauteuil : Laurent Fabius, Victorin Lurel, Delphine Batho, Bernard Cazeneuve et Frédéric Cuvillier. C’est certainement cela l’effet Elysée…

Dimanche prochain, 17 juin, l’Assemblée Nationale, véritable bastion du conservatisme, prendra de nouvelles couleurs, mais refléteront-elles pour autant le vrai visage de la France, qui n’a pas attendu que sa représentation nationale lui ressemble pour se métisser ? Rien n’est moins sûr.

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