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L’écrivain Renaud Camus condamné pour “incitation à la haine” contre l’islam et les musulmans

Plus de trois ans se sont écoulés depuis la tenue des « Assises internationales contre l’islamisation », le 18 décembre 2010, ce grand rassemblement de l’Internationale des islamophobes, fanatiques, forcenés et fiers de l’être, qui a fait régner un froid polaire sur la Ville Lumière en offrant au racisme anti-musulmans une tribune inespérée pour déverser sa haine, l’hiver du cœur dans la rigueur hivernale…

Parmi les tribuns qui représentaient la France cocardière dans toute sa splendeur, les funestes artisans des apéros géants "saucisson et pinard" qui ont fait long feu, les ultras de Riposte Laïque, du Bloc Identitaire et de Résistance Républicaine brandissaient frénétiquement l’oriflamme nationaliste. Tonnant, pestant et beuglant contre l’islam « ce péril vert » et la longue procession de ses fidèles, la fameuse et non moins fumeuse « cinquième colonne verte », ils étaient déterminés à ne pas faire de la figuration aux côtés de leurs homologues britanniques enragés, les brutes épaisses de l'European Defense League. 

Dans ce vacarme assourdissant, une voix acrimonieuse avait particulièrement heurté les oreilles du MRAP, impuissant à faire interdire cette grand-messe de l’extrême droite, et ce, en dépit de ses requêtes pressantes, c’était celle de l’écrivain Renaud Camus, président du parti de l’In-nocence, pas si innocent que cela dans la propagation de l’islamophobie vengeresse. Une rhétorique glaçante, des analogies nauséeuses, comparant les musulmans "à des guerriers envahisseurs dont le seul objectif est la destruction et le remplacement du peuple français et de sa civilisation par l'islam", Renaud Camus avait distillé son venin avec un art consommé des piques assassines qui électrisent ses hordes de partisans, mais que ne lui a pas pardonnées le MRAP, ni la justice saisie de la plainte déposée contre lui.

Condamné, jeudi, à 4 000 euros d’amende par la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris pour ses propos infâmes « incitant à la haine ou à la violence » contre l'islam et les musulmans, considérés comme « une stigmatisation d’une rare outrance », et à verser 500 euros de dommages et intérêts au MRAP, Renaud Camus, qui avait entonné l’air de l’innocence devant ses juges, a pu réaliser que sa musique grinçante était inaudible, tout comme l’est sa propagande islamophobe fracassante dans la patrie des droits de l’Homme.

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Ce même tribunal a également condamné Luc Roche, professeur de philosophie dans un lycée du centre de la France à 2.000 euros d'amende, ainsi qu'à verser 500 euros de dommages et intérêts au MRAP, pour des propos racistes du même tonneau. 

Un extrait de l'intervention de Renaud Camus de décembre 2010, le passage sur l’islam intervenant à partir de 6’30

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