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Le week-end tragique où la Tunisie s’est embrasée

Qu’il est assourdissant le silence de notre hyperprésident au sujet des heurts sanglants qui embrasent la Tunisie ! Pour être atone, celui à qui toutes les casquettes semblaient aller comme un gant, mais dont il s’est hâtivement délesté en cours de mandat – président de tous les français, président du pouvoir d’achat, et la plus noble, président des droits de l’homme – est carrément frappé d’une apathie complice !

Alors que les Etats-Unis se sont déclarés « préoccupés », la France reste de marbre face à une fronde populaire sans précédent depuis les années 1980, laissant éclater au grand jour des années de frustration et de colère contre une oligarchie autoritaire qui cumule les pires méfaits.

La France de Sarkozy aime à se draper dans une splendeur qu’elle a reçue en héritage, mais dont elle ne fera jamais renaître le lustre, et encore moins aujourd’hui qu’hier, tant sa tolérance est aveugle dès qu’il s’agit de Ben Ali.

Et pourtant, il y aurait matière à s’indigner face au week-end tragique qui a enflammé différentes régions de Tunisie, tuant 14 personnes à Tala, Kasserine et Rgeb.

Belgacem Sayhi, un enseignant et militant syndical, a déclaré à l’ AFP que les victimes de Tala avaient entre 17 et 30 ans, et qu’elles avaient toutes péri sous les tirs nourris de la police sur la foule. Un employé dans un hôpital de Tala a, quant à lui, indiqué que plusieurs personnes ont été admises à l’hôpital après les affrontements, et d’autres témoins ont déclaré que six personnes qui étaient dans un état critique ont été transportées vers la capitale régionale, Kasserine.

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Dans son bunker, le gouvernement a argué sans surprise de « la légitime défense de la police », contestant le nombre de morts.

A découvrir, une vidéo diffusée par Al-Jazeera, parmi les nombreuses images transmises via les réseaux sociaux qui ont réussi à contourner la censure de la presse.

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