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Le talk-show de Tariq Ramadan à la télévision iranienne lui coûte son poste à la mairie de Rotterdam

Cela couvait depuis un certain temps. Tariq Ramadan n’est manifestement plus le bienvenu en terre néerlandaise, et notamment dans la ville de Rotterdam où il officiait en qualité de conseiller spécial à l’intégration depuis 2007.

Congédié mardi par la municipalité qui lui fait grief pas tant de son émission hebdomadaire « Islam and Life » sur la chaîne iranienne Press TV, que de l’avoir maintenue en dépit du vent de sédition qui a soufflé sur Téhéran à l’annonce de la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, l’islamologue sans frontières est de nouveau en butte aux critiques récurrentes quant à son supposé double discours.

Déjà dans l’œil du cyclone de la presse locale, quand fin mars le magazine néerlandais « Gay Krant » le vilipendait à partir d’enregistrements sonores dans lesquels l’homosexualité était décrite comme « un désordre, un dysfonctionnement et un déséquilibre » et les femmes comme «  devant garder les yeux fixés sur le trottoir » – des propos démentis par l’intéressé – l’intellectuel suisse se voyait alors assuré de toute la confiance de la mairie de Rotterdam.

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Un pacte de confiance aujourd’hui largement consommé et rompu, les élus de Rotterdam reprochant à l’homme du rapprochement entre les communautés musulmanes et non musulmanes de leur cité, son soutien au pouvoir iranien à travers une prestation télévisuelle qu’il assure depuis avril 2008 sur les « difficultés rencontrées par les musulmans en Occident ».

Prêt à en découdre, jusqu’à assigner la mairie en justice, Tariq Ramadan nie en bloc les accusations de complaisance à l’égard du régime iranien, dans une lettre ouverte publiée par le journal NRC : « J’ai toujours critiqué l’absence de liberté d’expression, l’obligation de porter le voile, la conférence de 2006 sur l’Holocauste (…). J’ai évidemment condamné les tirs contre les manifestants et la répression des manifestations du mois de juin ». « A ceux qui me condamnent parce que j’anime une émission sur une télévision iranienne, je réponds : Travailler pour la télévision d’un pays ne signifie pas le soutien à un régime ».

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