Premier grand pays parmi les 28 Etats membres de l’Union Européenne à avoir reconnu l’Etat de Palestine dans un unanimisme qui a fait date le 30 octobre dernier, la Suède, à travers son monarque Carl XVI Gustaf de Suède, a franchi un pas supplémentaire en adressant, pour la première fois, ses chaleureuses félicitations au président de l’Autorité palestinienne à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de cette terre meurtrie et opprimée, encore et toujours sous le joug de ses oppresseurs israéliens.
Fêtée chaque année, à la date du 15 novembre, la Journée nationale de la Palestine commémore l’anniversaire de la déclaration unilatérale d'indépendance proclamée par Yasser Arafat en 1988, dans les frontières de 1967.
Sur la page blanche de la souveraineté palestinienne, la Suède est déterminée à graver les premiers chapitres fondateurs, à l’instar de son roi qui vient d’inscrire son nom dans l’histoire en devenant le premier souverain européen à saluer officiellement ce grand jour symbolique.
"A l'occasion de la Journée nationale de l'Etat de Palestine, je tiens à exprimer à son Excellence mes meilleurs vœux de santé et de bonheur, ainsi que prospérité à la population de l'Etat de Palestine", a écrit Carl XVI Gustave de Suède en apposant son sceau royal sur une missive ornée des Grandes Armoiries de Suède, deux semaines après avoir ouvert la voie, ô combien escarpée, de la reconnaissance de la Palestine et redonné ses lettres de noblesse à l’idéal européen.
Une initiative qui, sans surprise, s’est attirée les foudres du criminel de guerre Netanyahu, lequel a intimé l’ordre à son ambassadeur à Stockholm de rentrer au bercail, tandis que Mahmoud Abbas a loué une première européenne à marquer d’une pierre blanche, la qualifiant de « courageuse et d’historique ».
La lettre officielle signée du roi de Suède
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