D’après des sources israéliennes bien informées ou qui prétendent l’être, la presse qatarie aurait dévoilé un secret d’Etat qui avait vocation à rester enfoui dans les arcanes du pouvoir, tant sa divulgation mettrait au jour des liaisons dangereuses : celles, inavouables, entre le Qatar et Israël pour des raisons sécuritaires.

La sécurité du Mondial n’a pas de prix, ou alors seulement celui, faramineux, que des sociétés israéliennes auraient fixé à l’oasis luxuriante du Golfe persique pour veiller au grain… 

Et pour que la prestigieuse compétition se déroule dans les meilleures conditions possibles, sans la moindre anicroche, de quelque nature qu’elle soit, sans la moindre ombre au tableau, au diable le prix à payer :  2 milliards de dollars, rien de moins, auxquels s’ajoute un juteux bonus de 5% sur les recettes de la billetterie ! Un coût exorbitant, pas seulement sur le plan financier, mais aussi et surtout en termes d’image et de réputation.

C’est ce que l’on apprend, sans en être réellement médusés, sur le site de la chambre de commerce France-Israël (CCFI), qui décrit une Coupe du monde 2022 placée sous très haute surveillance. Celle que des experts israéliens, grassement rémunérés, auraient mise en place pour un émirat de l’or noir qui, paradoxalement, a officiellement rompu toutes relations diplomatiques avec l’Etat d’apartheid en 2009. Officieusement, c’est une tout autre histoire…

« Des stades hautement surveillés (150 000 caméras de vidéosurveillance) et quadrillés par des milliers d’agents de sécurité », le déploiement « de forces spéciales étrangères, de policiers en civil et de chiens renifleurs », le dispositif est impressionnant, les autorités qataries en ont manifestement pour leur argent.

« Ce n’est pas la première fois que des princes du Golfe et des sociétés israéliennes font des affaires ensemble, mais en général, cela reste confidentiel pour éviter les problèmes politiques. Et les deals sont conclus via des entités basées dans les paradis fiscaux afin d’éloigner les curieux », est-on encore tristement édifiés par le site de la chambre de commerce France-Israël. 

Et de poursuivre : « Le Qatar et l’Etat hébreu entretiennent une coopération diplomatique de « bas niveau » depuis toujours. Depuis un an, des rencontres régulières entre responsables militaires israéliens et qataris ont lieu dans une base aérienne militaire américaine, installée au Qatar, qui consolident le rapprochement d’Israël et du Qatar. C’est un fait. Israël et le Qatar se rencontrent au « Centcom », siège des forces américaines au Moyen-Orient situé à Al Udeid au Qatar.»

Quand on songe que le Qatar ne s’est pas aligné sur les pays arabes qui ont accepté de faire ami-ami avec Israël, on se dit, si ces révélations sont avérées, que les relations internationales sont dėcidėment un jeu de dupes d’un cynisme sans nom.