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Le Parlement allemand adopte une loi en faveur de la circoncision

C’est un immense soulagement qui a étreint les communautés musulmane et juive d’Allemagne à l’annonce du verdict rendu, mercredi, par le Bundestag, le Parlement allemand, qui a tranché à une large majorité en faveur d’une loi qui autorise la circoncision des enfants pour des motifs religieux. Le texte a été adopté par la Chambre basse du Parlement avec 434 voix en sa faveur, 100 contre et 46 abstentions.

Cet arbitrage fébrilement attendu met fin à l’insécurité juridique qui planait, telle une épée de Damoclès de l’intolérance religieuse, sur les musulmans et les juifs vivant Outre-Rhin, depuis la décision du tribunal de grande instance de Cologne, prise en juin dernier, qui avait assimilé la circoncision religieuse à un acte passible de poursuites pénales, au nom du droit de l'enfant au respect de son intégrité physique.

Une vive émotion avait alors frémi dans le pays qui compte environ quatre millions de musulmans et plus de deux cent mille juifs, sous les slogans anti-circoncision scandés par des associations de défense de l'enfance et de pédiatres. La diplomatie allemande, dans tous ses états, avait évoqué un "désastre" pour l'image du pays à l'étranger, et la chancelière Angela Merkel s'était emportée : "Je ne veux pas que l'Allemagne soit le seul pays du monde où les juifs ne peuvent pas pratiquer leur religion. Sinon, on passerait pour une nation de guignols."

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Alors que les musulmans étaient seuls sur la sellette, mis à l’index pour une pratique rituelle qui était insidieusement amalgamée avec l’excision, la justice allemande avait fait sensation à travers un jugement qui était un summun de l’entrave à la liberté individuelle et religieuse, présentant l’immense désavantage de toucher de plein fouet la communauté juive, autant dire l’erreur rédhibitoire…

Le texte adopté par le Parlement allemand prévoit que les parents puissent désormais autoriser la circoncision de leur garçon, si l'opération respecte un cadre médical professionnel. L'acte chirurgical pourra être réalisé par une personne formée et qualifiée, telle qu'un médecin, s'il se conforme à "un traitement adapté et effectif de la douleur". Le texte reconnaît également le droit à une personne désignée par une communauté religieuse, comme un mohel juif, de procéder à ce type d'opération dans les six premiers mois suivant la naissance d'un enfant, si elle se conforme à ces conditions.

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