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Le Net se mobilise pour une Québécoise voilée refoulée par une magistrate

En pleine confusion, bassement humaine, des principes qui régissent sa profession de magistrat, une juge de la Cour du Québec n’a pas hésité à mettre un mouchoir sur la déontologie la plus élémentaire à la vue d’une plaignante voilée qui ne lui a inspiré aucune neutralité, ni empathie, mais une profonde révulsion, ça oui, indéniablement !

Aussi incroyable que cela puisse paraître, la malheureuse Rania El-Alloul n’aura guère eu le temps de plaider sa cause afin de faire annuler la saisie de sa voiture par la Régie de l’assurance automobile, car sa seule apparition, la tête délicatement recouverte d’un voile porté depuis de nombreuses années, a à ce point dérangé la juge Eliana Marengo que cette dernière en a allègrement violé les droits fondamentaux garantis par la Constitution canadienne, et ce, sans sourciller…

En effet, à peine la justiciable voilée a-t-elle pénétré, mardi dernier, dans le prétoire que l’audience a été aussitôt annulée, la laissant sans voix et privée de toute parole, puisque celle-ci lui a été confisquée par une magistrate arc-boutée sur ses préjugés islamophobes. "Le foulard est mon choix et ma foi, cette juge ne mérite pas d’être juge, ce n’est pas ça son travail !", s’est indignée Rania El-Alloul, une fois la sidération passée, se disant mortifiée par ce rejet humiliant au seul motif que son apparence était "incompatible avec la nature laïque de la salle d’audience", comme le lui a signifié sèchement une juge guère impartiale.

Méprisée et refoulée par la justice qui a refusé de recueillir sa doléance, Rania El-Alloul, soutenue par son entourage, a très vite rebondi en dehors des tribunaux sur l’agora virtuelle des réseaux sociaux, pour lancer une campagne de crownfundig visant à réunir la somme nécessaire pour payer ses frais de justice (une plainte ayant été déposée contre la juge) et lui permettre d’acheter une autre voiture.

"C’est formidable, les marques de soutien viennent de partout et déjà 400 dons me sont parvenus en un peu plus de 24 heures", a-t-elle indiqué au téléphone, depuis son domicile à Montréal, aux médias nationaux intrigués par l’affaire, comblée au-delà de ses espérances par une mobilisation immédiate et massive.

"Ce déni de justice ne ressemble pas au Canada, ni aux Canadiens que nous côtoyons" a déclaré, pour sa part, Nouman Ahmad, un proche de Rania El-Alloul, tout en se réjouissant que ce grave manquement d’un juge ait provoqué une levée de boucliers parmi les citoyens, la classe politique, les groupes de défense des droits civils et la corporation des juristes, à travers la Belle province et au-delà.

"Aussi longtemps que le visage n’est pas couvert, toute personne doit être autorisée à témoigner dans l’enceinte d’un prétoire", a affirmé catégoriquement le porte-parole du Premier ministre, en signe du plus cinglant des désaveux officiels. "Le plus important est d'obtenir le respect" a souligné Rania El-Alloul, placée bien malgré elle sous les feux de l’actualité brûlante. "J’ai fait montre de respect envers ce juge, mais elle ne m’a pas respectée en retour, elle m’a même fait peur. Je ne veux pas que quelqu’un d’autre subisse cela", a-t-elle lancé d’un ton ferme, à la manière d’un « Plus jamais ça ! » résolu à faire un exemple.

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