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Le ministre israélien de l’Economie a “tué beaucoup d’Arabes” et en est fier

Pour réjouissante qu’elle soit, l’annonce de la libération de 104 prisonniers palestiniens par le gouvernement ultra-sioniste de Netanyahu, en signe de « sa bonne volonté », ne présage pas d’une magnanimité israélienne subitement encline à faire taire les armes, à geler son expansionnisme ravageur, à mettre un terme à sa politique cruelle d’apartheid, et à reconnaître les frontières de 1967.

Si Washington se met de nouveau à l’heure des tables rondes, en présence des deux acteurs clés de la région, le violent ressentiment qui s’exprime sans garde-fous côté israélien est bien plus révélateur que la langue de bois diplomatique qui parle de paix sans jamais parvenir à la faire…

Il suffisait d’entendre les propos d’une virulence inouïe proférés par Naftali Bennett, le ministre de l’Economie de l’Etat hébreu et leader du parti d’extrême droite, farouchement nationaliste et sioniste, « Le Foyer Juif », pour se convaincre d’un nouveau simulacre pacifique israélien. Ce dernier, qui tonne et enrage devant l’insupportable relaxe de prisonniers palestiniens, n’a pas craint de dire qu’il les aurait volontiers tués plutôt que de les traduire en justice.

"Si vous attrapez des terroristes, vous devez simplement les tuer", a-t-il lancé du haut de son arrogance, selon un rapport publié dans l'édition imprimée en hébreu du Yedioth Ahronothrepris par le site israélien 972mag.com.

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Et celui-ci de renchérir, alors même que le conseiller de sécurité nationale, Ya’akov Amidror, présent à ses côtés, lui répondait que cette pratique est illégale : "J'ai tué beaucoup d'Arabes dans ma vie. Et il n'y a aucun problème avec ça".

Cette rage qui explose a provoqué un couac sonore en plein milieu de négociations qui reprennent, comme il est de bon ton de l’affirmer, contraignant Naftali Bennett à nuancer très légèrement sa rhétorique guerrière. Selon les dires de la journaliste de 972mag.com, relayés par le Huffington Post, quand le ministre de l’Economie, qui enverrait tous les Palestiniens à l’échafaud, a appelé à « tuer les Arabes », il fallait en réalité comprendre que c’était dans le contexte  « d’opérations » de combat, auxquelles il a pris part pendant son service dans l’armée, et qu’à ses yeux, une politique efficace repose sur « l’élimination des terroristes » au lieu de les garder en prison à vie ou de les relâcher après des années d’emprisonnement.

Une bien piètre manière d’adoucir des paroles haineuses qui n’abuse personne et qui ne fait que renforcer le pessimisme et l’incrédulité face à des poignées de main, sous l’égide des Etats-Unis, qui ne libéreront nullement la Palestine du joug de son oppresseur.

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