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Le mea culpa en demi-teinte de Tony Blair au sujet de la guerre en Irak (vidéo)

 « Je trouve difficile de m’excuser d’avoir renversé Saddam Hussein. Je crois, même en regardant cela avec le recul que nous avons en 2015, qu’il est mieux qu’il ne soit pas là plutôt qu’il soit encore là ». Ne comptez pas sur Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, pour battre sa coulpe au point de regretter l’invasion en Irak, tout au plus a-t-il concédé, dimanche 25 octobre, devant les caméras de CNN, deux « erreurs » dans la guerre menée sous l’ère Bushienne et soutenue aveuglément par son gouvernement, et admis des « responsabilités » dans la percée mortifère de Daesh.

Un mea culpa calculé, jugé très insuffisant, mais qui a suffi à susciter une effervescence médiatique mondiale, notamment quand il a démystifié à sa manière le mensonge d’Etat éhonté sur les armes de destruction massive prétendument détenues par Saddam Hussein, le fallacieux prétexte aux conséquences ravageuses, en déclarant : « Je peux dire que je présente des excuses pour le fait que les informations données par les services secrets étaient fausses ».

« Je m’excuse aussi pour certaines erreurs de planification et, bien sûr, pour notre erreur d’appréciation de ce qu’il se passerait une fois que l’on aurait fait tomber le régime de Saddam Hussein », a répondu le plus fidèle allié de Bush à son interviewer, le journaliste  Fareed Zakaria, lequel fut un partisan de la première heure de l'intervention américaine en Irak, avant de se raviser.

Dans cet acte de contrition en demi-teinte, Tony Blair a également reconnu des « éléments de vérité » dans les affirmations selon lesquelles l’invasion de l’Irak serait responsable de la montée en puissance de Daesh. « Bien entendu, on ne peut pas dire que ceux d’entre nous qui ont fait tomber Saddam en 2003 n’ont aucune responsabilité dans la situation de 2015 », a-t-il confessé.

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L’exercice des excuses publiques très partielles auquel s’est livré Tony Blair n’a pas été du goût de la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, qui décèle une grossière « opération de communication » visant à anticiper les critiques que ne manquera pas de soulever la publication des conclusions de la commission d’enquête sur l’engagement controversé du Royaume-Uni dans la guerre en Irak.

Cette commission, mise en place il y a six ans par le Premier ministre de l’époque, Gordon Brown, devait initialement remettre son rapport au bout d’un an. Des familles de soldats tués dans le conflit ont menacé de lancer une action en justice, si une date n’était pas fixée prochainement.

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