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Le maire de Wissous menacé d’exclusion par l’UMP pour islamophobie

Non content d’avoir ostracisé les femmes voilées tout l’été, ou plus précisément tenté de les refouler hors de « Wissous plage », la plage artificielle où l’islamophobie n’avait rien d’un mirage, Richard Trinquier, le maire UMP désavoué par le tribunal de Versailles, a troqué le sable fin contre l’agora de Facebook, en cette rentrée très mouvementée, pour libérer la parole raciste et attiser l’islamophobie.

Drapé dans une inconséquence crasse qui fait injure à son écharpe tricolore, l’édile de Wissous a laissé sciemment proliférer des messages orduriers anti-islam sur sa page personnelle, émanant d’élus de son camp et d’habitants déchaînés, à l’effarement de l’association locale Al Madina et de son président, Abdelkrim Benkhouhi. Celui-ci, n’en croyant pas ses yeux et alerté par les menaces de mort reçues par plusieurs administrés musulmans, s’est immédiatement tourné vers le procureur de la République et le préfet de l'Essonne afin d'endiguer ce torrent de haine et de boue.

Parmi la déferlante d’insultes abjectes que le premier magistrat de la Cité a cautionnée, et nullement censurée, avec une bienveillance coupable, le post infâme de l'une de ses conseillères municipales proposait de déchoir de la nationalité française ceux qui ont la double nationalité pour "qu’ils retournent au cul de leurs ânes dont ils n’ont pas su évoluer", tandis qu’un de ses adjoints,  jouant les David Amilton sur son profil Facebook en amateur de femmes dénudées, s’est lâché contre la justice de son pays, en l’occurrence le tribunal de Versailles, suite à la suspension de l’arrêté municipal interdisant aux femmes voilées de se divertir à « Wissous plage », dans des termes peu châtiés qui ont écorché la langue de Molière.

"Je suis abasourdi, horrifié, par ce que je découvre. C’est juste inadmissible. De tels propos, prononcés ou relayés, sont contraires à nos statuts, mais ils sont surtout contraires à nos valeurs et à notre philosophie",  s’est emporté Georges Tron, le patron de l’UMP de l’Essonne dans les colonnes du Parisien, en se désolidarisant totalement de Richard Trinquier, ce  trublion de la politique locale, tout rabougri dans son racisme primaire qui, à force d'agissements peu glorieux, finit par devenir une épine dans le pied de la droite dite classique et déjà passablement minée par sa guerre des chefs et ses scandales à répétition.

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"L'UMP j'en ai rien à faire. Seules les personnes clean peuvent me juger", a rétorqué l’édile, l’air bravache, en se moquant de l’épée de Damoclès de l’exclusion qui pèse désormais sur ses épaules, depuis que George Tron l’en a menacé dans un long mail, tout en lui annonçant sa comparution prochaine devant le bureau départemental de l’UMP, un conseil des sages aux faux airs de conseil de discipline.

"Des femmes ont été insultées de «putain» en pleine rue. Leur seul tort est de porter le voile. Est-ce normal d'avoir peur lorsque l'on se promène avec son enfant dans sa ville?", s’est ému, pour sa part,  Abdelkrim Benkhouhi sur le site du Figaro, alors que le CCIF, qui avait veillé à faire enregistrer par huissier les commentaires islamophobes sur Facebook avant qu’ils ne se volatilisent, appelle à l’exclusion du maire qui rend l’air de Wissous particulièrement toxique et irrespirable.

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