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Le lieu de culte de Lesparre-Médoc, cible d’un incendie criminel et d’une profanation

Pour être fortement ébranlés, les musulmans de Lesparre-Médoc, en Gironde, le sont au-delà des mots, puisqu’en l’espace de quatre petits jours, leur lieu de culte a failli être la proie des flammes, avant d’être souillé par des tags islamophobes aux relents fascisants, agrémentés de la désormais rituelle croix gammée.

A peine avaient-ils surmonté le traumatisme d’un début d’incendie criminel que les fidèles ont subi un nouveau choc visuel en découvrant, samedi aux aurores, non pas une mais plusieurs croix gammées inscrites à la bombe orange sur la façade de la salle de prière, ainsi que sur deux voitures, dont l’une appartient à Jean-Pierre Lespoux, un habitant du quartier connu de tous et converti à l’islam.

Au cours de leur nouvelle expédition nocturne, les taggers de l’ombre ont également sévi dans le centre ville, en s'attaquant à la voiture de Mohammed Boukourat, le président de l’association El Hidaya, qui s’est retrouvée recouverte de symboles nazis toujours à la bombe orange, lui crevant un pneu pour couronner le tout.

Comme l’a rapporté le quotidien Sud-Ouest, les murs d’un PMU n’ont pas été épargnés non plus, mais cette dégradation, qui tient peut-être plus du défoulement ou de la diversion, ne laisse planer aucun doute sur la seule et unique cible prioritaire visée par ces vandales, derrière lesquels se cachent certainement des pyromanes : la communauté musulmane qui, dans la nuit de mardi à mercredi, à la veille de l’Aïd el-Fitr, a craint de voir son lieu de culte réduit en cendres. Toujours selon Sud-Ouest, c’est un des fidèles qui veillaient en prière, sentant une odeur de brûlé, qui a découvert avec effroi un départ de feu sur le paillasson de la porte, heureusement éteint juste à temps, à l’aide d’un extincteur.

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Selon les premiers éléments de l’enquête, de l’essence aurait été déversée sur le sol, devant la porte d’entrée et un morceau de papier enflammé aurait été introduit dans la fente de la boîte aux lettres.

Le président de l’association El Hidaya a fait part de sa consternation au quotidien local :  "Cela fait plus de dix ans que nous avons créé la salle de prière et nous n’avons jamais eu de problème avec personne", a indiqué Mohammed Boukourat, convaincu que ces actes odieux ont été commis par des locaux, des habitants de Lesparre.  "Il n’y a pas de signe distinctif pour reconnaître la salle de prière. C’est un bâtiment comme un autre. Il n’y a que les gens de Lesparre qui connaissent le lieu", a clamé Mohammed Boukourat.

L'Etat, par la voix du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, a garanti la « pleine mobilisation des enquêteurs la gendarmerie nationale pour identifier, interpeller et déférer à la Justice le ou les responsables de ces actes intolérables ». Il incombe à présent à la section de recherches de la gendarmerie de Bordeaux de faire toute la lumière sur cette énième profanation d’un lieu de culte musulman sur le territoire national, qui s’est doublée, cette fois-ci, d’une tentative d'incendie criminel.

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