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Le leader de l’extrême-droite Hongroise : “l’Islam est le dernier espoir de l’humanité”

L’islamophilie n’est pas ce qui caractérise le plus l’extrême droite européenne en ordre de bataille, et c’est un doux euphémisme… Infréquentable hier, cette mouvance politique revigorée a conquis, comme par enchantement, une nouvelle respectabilité sous ses coups de boutoir ouvertement islamophobes qui vont dans le sens du vent sur un Vieux Continent secoué par la violente bourrasque populiste.

Imperméable au vent mauvais de la diabolisation anti-musulmane, le parti hongrois Jobbik détonne dans une fachosphère qui ne dit pas son nom, et même menace de porter plainte si on la qualifie comme telle, à l'image de Marine Le Pen, mais dont les sombres calculs servent opportunément les intérêts des grands pourfendeurs de la présence musulmane en Occident.

Fort de sa remarquable percée lors des dernières élections législatives, Gabor Vona, le chef de file du parti, contraste avec ses homologues des pays limitrophes, rompant avec leurs rhétoriques fielleuses qui échauffent les esprits pour faire entendre des paroles d’apaisement et tendre la main, clamant que "l’Islam est le dernier espoir de l’humanité dans les ténèbres du globalisme et du libéralisme", comme il l’a répété à l’envi lors de sa récente tournée des universités en Turquie.

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Etre un leader de la droite extrême et un empêcheur de stigmatiser l’islam en rond serait donc compatible, à l’instar de Gabor Vona qui a assuré ne pas être "venu en Turquie pour construire des relations diplomatiques et économiques, mais afin de rencontrer ses frères et sœurs turcs", tout en affirmant n’avoir aucun lien avec l’extrême droite européenne dont il peut se targuer d'être devenu la bête noire.   

Loin des discours haineux qui électrisent les foules, le leader hongrois du parti Jobbik est dans une tout autre tonalité, déclarant sa flamme à la Turquie, dont il a loué les valeurs, l’amour de la famille, le respect de la tradition et le patriotisme. Ce dernier s’est même laissé aller à quelques confidences sur l’influence de l’islam dans sa vie personnelle, au contact d’amis et collègues musulmans, confiant qu’un de ses témoins de mariage était palestinien. Ce discours aux accents extraordinairement dissonants réussira-t-il à résonner dans le concert islamophobe qui étourdit une Europe frappée d'amnésie ?

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