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Le grand projet d’une Néo-zélandaise musulmane : construire un refuge pilote pour les sans-abri

Elle est l’un des fers de lance des actions caritatives menées par le Centre islamique d’Auckland, dans la lointaine Nouvelle-Zélande, Lucy Shah Mohamady, 46 ans, sensible à la misère sociale qui laisse sur le bord de la route les plus vulnérables de ses concitoyens, a estimé que le temps était venu de concrétiser l’idée qui avait germé en elle, au cours de l’année passée : offrir un toit à ceux qui n’en ont pas ou n’en ont plus.

S’il y a bien une citoyenne néo-zélandaise qui ne peut pas fermer les yeux sur la recrudescence et la souffrance des sans-abri, d’origine maorie pour un grand nombre d’entre eux, c’est sans conteste cette bénévole musulmane qui a connu un parcours personnel difficile, marqué par la précarité et la violence pendant l’enfance.

Mue par sa fibre humanitaire et son attachement aux nobles valeurs islamiques, cette mère de six enfants, qui a embrassé l’islam en unissant son destin à celui de son époux iranien, a décidé de faire plus que de distribuer des plats cuisinés avec son groupe Homeless No-More Aoteroa, pour prendre le problème à-bras-le-corps.

« J’ai traversé tellement d’épreuves dans une vie antérieure que j’aspire aujourd’hui, par-dessus tout, à tendre la main à mon prochain, quel qu’il soit, d’où qu’il vienne », insiste Lucy Shah Mohamady, qui ne supporte pas qu’une certaine frange de la population soit abandonnée à son triste sort dans la ville la plus peuplée du pays, au XXIème de surcroît. «  Je me sens si proche d’eux, je les aime. Je suis tellement heureuse quand je vois leurs yeux briller et des sourires éclairer leur visage », confie-t-elle, bouleversée.

Désireuse de venir en aide à cette détresse humaine qui la touche au tréfonds d’elle-même, elle s’est entourée des compétences de l’architecte d’intérieur Lyzadie Renault, afin de matérialiser son grand projet : la construction d’un refuge pilote s’étendant sur environ 4 hectares de terrain, composé d’un centre d’accueil et de 64 cabanes autonomes, entièrement meublées, dans lequel un programme de réinsertion sociale, d’auto-développement, de coaching de carrière sera proposé, sous la houlette d’intervenants extérieurs.

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De précieux conseils en matière de traitement des dépendances (drogues et toximanie) seront également prodigués, et des cours « Te Reo Maori » d’initiation et de perfectionnement à la langue maorie, qui est l’une des langues officielles de Nouvelle-Zélande, seront dispensés.

« Chacun de nous peut, à son niveau, à sa manière, contribuer à éradiquer la misère, lutter contre  l’esseulement, la marginalisation des plus pauvres d’entre nous », appelle de ses vœux Lucy Shah Mohamady, qui considère qu’il n’y a pas de petites actions, ni de petits dons pour soulager les maux du monde environnant, qu’ils affectent ses frères et sœurs en Dieu ou en humanité.

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