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Le député George Galloway se dresse contre un groupuscule islamophobe

Consacré champion du vote musulman par ses fervents partisans et par son écrasante victoire aux législatives de 2012 à Bradford, la ville la plus pakistanaise de Grande-Bretagne, George Galloway, raillé et dénigré par ses farouches détracteurs qui ne se sont toujours pas remis du triomphe du « dhimmi » du Yorkshire, est un ténor de la politique pour les uns, et un trublion du royaume pour les autres, dont chacun s’accorde toutefois à reconnaître l’extraordinaire « coup de tonnerre » provoqué par son plébiscite dans ce qui fut longtemps un bastion du parti travailliste.

Son attachement indéfectible à la Palestine porté à la boutonnière, le leader charismatique du Respect Party, situé à l’extrême gauche de l’échiquier politique et composé des alliés de la coalition anti-guerre, de communistes, et d’associations musulmanes, qui avait mis en émoi la bien-pensance toute britannique en promettant de faire de Londres un "phare de l’Islam", n’a jamais craint de faire entendre haut et fort sa différence à toutes les tribunes, laissant planer le doute quant à sa conversion à l’islam, alors qu’il apparaît souvent muni d’un exemplaire du Saint Coran.

Connu pour sa fidélité sans faille à ses engagements à contre-courant, résolument contre la guerre en Irak, en Afghanistan, mais aussi contre une intervention en Syrie comme 285 autres députés britanniques, et tout aussi obstinément opposé à la loi criminalisant le voile intégral, refusant de se laisser emporter par la bourrasque islamophobe soufflant depuis la France et la Belgique, George Galloway a le cuir épais, une qualité précieuse quand on ne s’en laisse pas conter par les arguments sécuritaires fallacieux qui masquent mal l’hostilité viscérale à l’égard de la présence musulmane en Europe.

Il suffit de traverser la Manche pour réaliser qu’il y a un monde qui sépare la perception britannique et française du communautarisme, sans parler de George Galloway, l’homme qui a contribué à bousculer un sécularisme anglo-saxon  pourtant nettement moins anxiogène et honni qu’il ne l’est en France, dans le discours officiel tout du moins…  Il suffit aussi de traverser la Manche pour prendre conscience qu’au-dessus d’un océan de différences, les forces du mal, racistes et barbares, pour qui la préférence nationale vaut bien de semer le chaos social, sont sans frontières.                                

Les ultras du nationalisme britannique, les crânes rasés et tous les nazillons avides d’en découdre en cassant du musulman dans l’espace public ou en profanant les mosquées ne passeront pas par Bradford, George Galloway y veille déjà, après avoir été alerté par des tracts anti-musulmans ignominieux diffusés sur les marchés de sa ville et menaçant d’envahir les lieux de culte musulmans.

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Le député qui, au soir de son triomphe, s’enthousiasmait en évoquant le "printemps de Bradford" n’est pas disposé à voir l’hiver de la haine se répandre dans son fief. En concertation étroite avec les forces de l’ordre, celui-ci est à pied d’œuvre depuis samedi dernier pour contrecarrer les sombres desseins de commandos islamophobes accusés d’avoir fait régner la terreur à Glasgow, et qui sont déterminés à sévir un peu partout sous les couleurs de « La Grande-Bretagne d’abord », une nébuleuse de fanatiques fondée par un ancien membre du PNB, un autre repaire de fous furieux.

"J’exhorte la communauté musulmane, à Bradford et ailleurs, à ne pas réagir à cette provocation odieuse", martèle à tous les micros George Galloway, en s’indignant contre "une action qui ne peut qu’exacerber les tensions raciales, ce qui est sans doute son but suprême", a insisté le parlementaire qui n’a jamais capitulé devant l’adversité, qu’elle redouble de hargne drapée dans la légitimité de la représentation nationale, ou qu’elle joue les gros bras sous l’uniforme de la violence caractérisée, les blousons noirs.

Par la rédaction d'Oumma.com

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