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Le culte des saints au Proche-orient (partie 4 et fin)

4 – Le « clergé ».

Sur cette question, les chiites se distinguent nettement des sunnites. Chez ces derniers, les officiants du culte ne sont souvent autres que les pèlerins eux-mêmes. Lors d’une ziyara collective, le plus savant ou le plus respecté d’entre eux fait le guide. Il va de soi que dans le cas de soufis, c’est le cheikh que l’on suit ; ainsi, lorsque les sadilis ont terminé leur séance de dikr le vendredi matin à la mosquée des Omeyyades, leur maître se rend auprès de « sayyidna Yahya » pour y invoquer Dieu à haute voix ; les disciples répondent alors en choeur à chaque requête par un « amin » appuyé.

Parfois, le commun des pèlerins prend comme intermédiaire le desservant du lieu, appelé généralement hadim (en Irak, mutawalli). Il s’agit généralement d’un simple gardien, mais pour les fidèles il fait corps avec le sanctuaire ; ainsi la personne qui a contracté un voeu envers un saint fera un don au desservant du mausolée 1. Les cheikhs aveugles qui se tiennent près des maqam-s représentent des exécutants très sollicités pour les voeux ; les fidèles s’acquittent de leur nadr en demandant à l’un de ces cheikhs de réciter un mawlid contre un peu d’argent 2. Le gardien peut également gagner quelques menues pièces, en dispensant un peu de baraka du lieu ; ainsi, chez Ibn ’Arabi, le hadim donne à boire aux pèlerins ayant accompli leur ziyara, et c’est comme si le Cheikh al-Akbar lui-même abreuvait ses visiteurs.

La fonction de gardien d’un sanctuaire important est un poste en vue et ayant un caractère honorifique. Ce poste revient alors à un savant ou un cheikh : Ibn Battuta décrit le hadim de la tombe d’Ibrahim Ibn Adham, à Jéblé, comme « un grand saint » 3, et certains desservants du mausolée de cheikh Arslan, à Damas, furent des soufis assez reconnus pour être enterrés dans le cimetière du saint 4 ; le gardien actuel en est un savant d’obédience sadilie, qui donne des cours en sciences islamiques et vend des livres dans une annexe. Voici encore le hadim du Maqam al-Arba’in, sur le Qassyoun, qui dirige également la prière dans la petite mosquée et se montre très prolixe, lorsqu’il se fait guide, sur l’histoire mythique du lieu ; il a publié un opuscule sur le Maqam et sur les ziyarat de Damas 5. Il vante par ailleurs les vertus de son sanctuaire sur une carte de visite, où la mention du meurtre d’Abel par Caïn précède immédiatement le numéro de téléphone du lieu, et l’arrêt de bus d’où le pèlerin devra escalader les pentes du Qassyoun.

Le prestige attaché à la charge du hadim explique qu’elle se transmette bien souvent au sein d’une même famille. Il est naturel que les descendants d’un saint veillent sur lui ; plusieurs branches de la famille « Gaylani » – comme l’on dit à Bagdad – s’occupent donc du mausolée du maître de la Qadiriyya et de la gestion du waqf qui subsiste. De même, un des cheikhs syriens affiliés par le sang et par l’initiation à Sa’d al-din al-Gibawi garde t-il le complexe monumental de son ancêtre, à Giba. Sur les pentes de Salihiyya, le cheikh Ratib al-Nabulusi enseigne de nos jours dans la mosquée où repose son illustre aïeul.

Si la famille gardienne ne descend pas charnellement du saint, elle descend souvent du Prophète. Les « nobles » (asraf) constituaient l’élite religieuse ou civile, et à Jérusalem les Husayni, muftis ou maires de la ville, dirigeaient la procession se rendant chez le Nabi Musa. A Damas, les Hamzawi président aux destinées des asraf, et exposent à ce titre un cheveu du Prophète gardé dans le martyrium d’al-Husayn, aux Omeyyades ; cette cérémonie a lieu dans un grand recueillement, à certaines dates importantes du calendrier islamique 6. En ces mêmes occasions, une branche de la Sa’diyya de Damas montre elle aussi un cheveu du Prophète, donné par le sultan ottoman ’Abd al-Hamid : la relique est dévoilée dans la zawiya « en présence des dignitaires religieux et des dignitaires de l’Etat » 7. Les familles traditionnelles de soufis jouissent en effet d’un grand ascendant dans la société ; nous avons vu le rôle essentiel des Gasin, à Ramlé, dans le déroulement du mawsim du Nabi Salih et dans la gestion des terres et de la zawiya attribuées à Abu Yazid al-Bistami. Le prestige a ses exigences et, comme les autres familles de notables, les Gasin nourrissaient encore récemment la foule des pèlerins ; ces pratiques ont bien sûr tendance à disparaître, vu l’amenuisement ou la suppression des waqf-s.

En milieu chiite, on peut véritablement parler de « clergé » officiant sur les lieux de culte. La ziyara des Imams, notamment, est tout à fait institutionnalisée et recommandée par les mollahs. Ceux-ci ont d’ailleurs rédigé des recueils d’oraisons spécifiques à chaque sanctuaire, et même pour les membres de la famille du Prophète enterrés à Damas. Les religieux chiites – généralement iraniens – guident les flots de pèlerins ; dans la mosquée des Omeyyades, nous avons vu ceux-ci répéter des litanies scandées par des mollahs à l’aide d’un porte-voix. Dans les lieux saints d’Irak, les « sayeds » (ou sayyid-s, terme chiite pour désigner les descendants du Prophète) exercent une mainmise absolue sur les sanctuaires, même vis-à-vis du pouvoir ; coiffés de leur tarbouche, ils surveillent les entrées et veillent à la bonne tenue des pèlerins. Des desservants distribuent parfois des morceaux de tissu vert, appelés èlag en irakien, que les croyants nouent autour de leurs poignets ou aux grilles du mausolée. Au siècle dernier, l’administration et l’entretien des sanctuaires chiites irakiens étaient à la charge d’un gardien, le « kalidar », secondé par des hadim-s. Cette fonction, appointée par le pouvoir, était laïque et pouvait donc être tenue par un sunnite 8. Notons enfin qu’auprès des lieux importants de pèlerinage de la montagne alaouite, en Syrie, réside un cheikh qui prend soin du maqam et fait accomplir la visite.

Le mausolée de ’Abd al-Qadir al-Gilani à Bagdad.

Notre choix s’est porté sur ce lieu car il représente assurément le sanctuaire le plus attractif et le plus visité de la zone étudiée. Martin Lings affirme même qu’il vient, quant à la fréquentation, directement après le tombeau du Prophète et de certains membres de sa famille 9. En effet Najaf et Kerbela connaissent un afflux considérable de pèlerins ; mais il s’agit essentiellement de chiites, qui ne forment qu’une minorité dans l’ensemble du Proche-Orient. Par ailleurs, la religiosité irakienne paraît plus expansive que celle des Syriens ; notre description de la ziyara à cheikh Arslan, à Damas, aurait donc souffert d’une excessive sobriété, sans compter que ce saint n’a qu’une vocation régionale, voire locale. Restait bien sûr Ibn ’Arabi ; celui-ci, quoiqu’également sollicité par le commun des croyants, a surtout un rôle ésotérique qui se manifeste par la fréquence des visions qu’ont à son sujet de nombreux Damascènes. En outre, son mausolée, relativement exigu, n’est recouvert que par une mosquée, alors que celui d’al-Gilani a l’ampleur d’un complexe monumental.

Le sanctuaire de ’Abd al-Qadir al-Gilani (m. 561 / 1166) est situé au coeur de la ville de Bagdad, non loin de la vieille artère commerçante al-Rasid. Cette position centrale a sans nul doute favorisé le culte du saint, si l’on pense que l’autre grand fondateur irakien de voie soufie, Ahmad al-Rifa’i, ne bénéficie pas de la même affluence ; sa tombe se trouve en effet dans une région à forte densité chiite, près de Wasit. Le quartier d’al-Gilani a pris en l’honneur du saint le nom de Bab al-Chaykh, et ses habitants, les Chaykhiliyye, apparaissent aux yeux de la population comme « les vrais Bagdadiens ». Les Kurdes du nord de l’Irak, qui appellent le saint Gawsi Gaylani ou « le Grand Secours Gilani », aiment à souligner que des représentants de leur ethnie habitent ce quartier. En fait, les Fuayliyya, d’origine kurde, constituent un groupe social pauvre et largement minoritaire à Bab al-Chaykh ; de surcroît ils sont chiites et donc peu portés à la vénération du cheikh.

Le complexe funéraire occupe un vaste périmètre carré, ceint par un mur ajouré d’environ cinq mètres de haut. Il ouvre sur l’extérieur par plusieurs portes, dont une principale. La salle où se trouve le tombeau se trouve à gauche de la grande entrée et est surmontée d’un dôme en faïence bleue ; elle communique avec une zawiya, où les fréquentes séances de dikr sont tenues par des groupes qadiris venant d’horizons différents. Une imposante mosquée, attenante, comprend deux mihrab-s, car deux imams, l’un hanafite, l’autre chaféite, y officient. Ces imams sont des personnalités religieuses de la ville, et les étrangers se pressent souvent, après la prière, pour leur faire l’accolade ; l’un d’entre eux, le savant kurde ’Abd al-Karim al-Mudarris, fut le grand mufti d’Irak.

La cour contient une tour d’horloge et un bassin d’ablutions ; deux madrasa-s ainsi qu’une bibliothèque fonctionnent toujours sous le contrôle de la famille Gaylani. Des bâtiments à étage ont été aménagés en hôtelleries, et il faut ici souligner la capacité d’accueil et de restauration considérable offerte aux visiteurs 10. Ceux-ci viennent en effet de l’ensemble du monde islamique. Nous avons déjà mentionné les Turcs, qui visitent le plus souvent al-Gilani en se rendant au pèlerinage de la Mecque et s’arrêtent sur le chemin du retour auprès d’Ibn ’Arabi, à Damas. D’autre part, beaucoup de pèlerins viennent de l’Inde, de l’Asie du Sud-Est, ou au contraire du Maghreb et d’Afrique Noire. Ainsi, les Irakiens constitueraient à peine un quart des fidèles assistant à la prière du vendredi. Les diverses nationalités se partagent donc les hôtelleries : certains qadiris ont vécu la majorité de leur vie aux frais de la fondation (waqf) ; d’autres y séjournent plusieurs mois ou seulement quelques jours.

L’endroit le plus animé est bien évidemment le sanctuaire de ’Abd al-Qadir. Le tombeau et sa grille sont argentés, tandis que de multiples petits carreaux de miroir, réfléchissant la lumière à l’infini, recouvrent les murs de la salle funéraire ainsi que la coupole. De l’ensemble se dégage une impression de magnificence mais aussi de fraîcheur, qui n’est pas sans rappeler l’atmosphère des mausolées chiites. Aucun mazar sunnite du Proche-Orient n’a cette splendeur. Ibn Taymiyya rapporte quel rite accomplissaient les pèlerins à son époque, dans le but avoué de dénoncer cette pratique : après avoir pénétré dans le mausolée, ils récitaient le « verset du Trône » (ayat al-Kursi), puis faisaient face au tombeau du saint et saluaient celui-ci ; il effectuaient ensuite sept pas vers lui en le saluant (taslima) à nouveau à chaque pas ; ainsi les fidèles croyaient-ils que leur requête serait exaucée 11. De nos jours, les visiteurs tournent une fois autour du maqam, comme cela se passe dans tant d’autres sanctuaires sunnites.

Les personnes qui rendent visite à ’Abd al-Qadir al-Gilani sont d’origines diverses. La population locale – et notamment féminine – s’y rend fréquemment pour confier sa requête au saint, en s’agrippant aux barreaux argentés de la grille. Beaucoup de personnes formulent un voeu (nadr) en y nouant des bouts de tissu – souvent de couleur verte -, lesquels sont parfois donnés par un des hadim-s du sanctuaire. Notons que chez Abu Hanifa le gardien distribue des bandes de tissu vert qui ont préalablement touché le tombeau, et il en va de même, nous l’avons vu, dans les lieux saints chiites ; il s’agit donc d’une pratique irakienne, ou du moins inconnue dans le Bilad al-Sam. Relevons un autre rite commun aux sunnites et aux chiites irakiens, qui consiste à attacher un cadenas (qifl) à la grille, afin de renforcer le lien qu’ils établissent avec le saint, ou le voeu qu’ils ont contracté. En effet, les gardiens dénouent facilement les bandes de tissu, mais il leur faut des cisailles pour ouvrir les cadenas… La dévotion des fidèles n’est d’ailleurs pas dénuée de ruse, car, les barreaux étant épais, certains accrochent leurs cadenas trop petits à d’autres plus gros déjà fixés dans les entrelacs de la grille !

La ferveur ambiante se traduit par la générosité des parfums répandus, des bonbons jetés par-dessus le maqam et qui retombent sur les orants (la couverture du tombeau est en pente). Lorsqu’un voeu a été exaucé, des sucreries sont aussi distribuées, ou encore les femmes poussent des youyous stridents. C’est le saint, en fait, qui invite et se montre prodigue : un pèlerin venant de loin se plaignait en son for intérieur de n’avoir rien reçu d’al-Gilani ; un bonbon tomba alors du maqam, près duquel il était assis, et roula jusqu’à ses pieds…

S’il est vrai que beaucoup de chiites des classes populaires détestent al-Gilani, il n’empêche que certains d’entre eux le sollicitent lorsque leur requête n’a pas été satisfaite par les Imams 12. La réciproque est également vraie, et l’on nous a assuré que des sunnites de Babil (Babylone) se lamentaient plus intensément que les chiites lors de la commémoration de la mort d’al-Husayn, le 10 de Muharram. La rivalité, bien sûr, affleure à l’occasion ; ainsi, les habitants du quartier de Bab al-Chaykh visitaient encore récemment Salman al-Farisi, le célèbre Compagnon du Prophète, appelé en Irak « Salman Pak » ; ils se rendaient en bâteau à son tombeau, situé à al-Mada’in, et y campaient une semaine. Venant de la part d’al-Gilani, ils établissaient un lien entre les deux saints et affirmaient de la sorte que Salman n’appartient pas qu’aux chiites. Les chrétiens irakiens, qui ont jadis bénéficié de l’hospitalité du sanctuaire en temps de disette 13, ne répugnent pas non plus à quémander le secours du saint musulman.

Dans le cas où le saint enterré est un maître spirituel – comme c’est le cas ici -, il faut distinguer deux niveaux de ziyara. Nous avons précédemment parlé des rites suivis par la ’amma, c’est-à-dire le commun des croyants. Les soufis, quant à eux, viennent d’abord saluer le cheikh par adab, ou politesse spirituelle. Généralement, les requêtes qu’ils lui présentent ne concernent pas quelque affaire de ce bas-monde (stérilité, maladie, mariage ou divorce, examen …) ; ils sollicitent de lui l’ « illumination » (al-fath), ou à défaut une aide sur la voie initiatique, ou encore une vision nocturne dans lequel le saint apparaîtrait. Les mystiques de l’Islam voient en al-Gilani un Pôle universel, et ne cherchons pas sur ce point un quelconque ostracisme entre les différents ordres initiatiques : comme le disent les Bektachis, « un saint est pour tout le monde ». Nombreux sont donc les soufis non qadiris à venir de loin pour prendre la baraka du saint et faire une séance de dikr. Certains initiés, d’après ce que l’on rapporte dans les milieux soufis, verraient même al-Gilani prendre forme corporelle auprès de son tombeau, revêtu d’un habit vert 14. D’après la doctrine du tasawwuf en effet, les saints conservent après la mort leurs pouvoirs spirituels (tasrif ou tasarruf), et des auteurs affirment même que ceux-ci sont alors accrus.

Conclusion.

La modalité propre au culte des saints au Proche-Orient, on a pu s’en rendre compte, est axée sur la visite individuelle ou en famille, ainsi que sur les séances de dikr effectuées près des mausolées. Les seules manifestations collectives – les mawsim-s palestiniens – n’ont plus lieu, ou seulement de manière symbolique ; mais la promesse de paix entre Palestiniens et Israéliens permettra peut-être de faire évoluer cet état de fait.

Le culte des saints ne prend pas la seule forme de la ziyara ; nous avons évoqué l’importance de la vision nocturne dans le contact établi avec les saints. La « conscience collective de la société des saints », selon les termes d’A. Dupront 15, constitue un autre mode de lien subtil entre la Communauté et les awliya’. Cette société, qui régirait le monde sur le plan ésotérique, correspond à une réalité pour les soufis et les musulmans traditionnels, mais aussi pour nombre de ’ulama’. Au siècle dernier, le grand savant hanafite damascène Muhammad Ibn ’Abidin a ainsi écrit une épître sur la hiérarchie initiatique des saints 16, et ce sont des ’ulama’ notoires du Damas de notre époque qui nous ont parlé de la réunion du « conseil des saints » (diwan al-awliya’) évoqué précédemment. Dans notre région, les auteurs de livres de ziyarat sont d’ailleurs des savants, qu’il s’agisse d’al-Harawi, du polygraphe Ibn Tulun, ou des cadis al-’Ulaymi et al-’Adawi. Ajoutons que l’ex-mufti de la République syrienne, Abu l-Yusr ’Abidin, écrivit un opuscule sur le sanctuaire du Nabi Ayyub, dans le Hawran, et sa source réputée pour ses vertus curatives : en Syrie tout au moins, le culte des saints ne révèle pas souvent une ligne de démarcation entre religion savante et religion populaire.

Nous voudrions terminer par une remarque d’actualité. Les circonstances politiques et économiques, en effet, sont très défavorables à la pratique cultuelle traditionnelle. Un Irakien nous faisait observer ce fait pour expliquer la diminution des visites au sanctuaire d’al-Gilani ainsi que les difficultés rencontrées par son hôtellerie. Dans la plupart des pays du Proche-Orient, la répression politique s’allie à l’atmosphère de guerre ouverte ou larvée avec un Etat voisin, pour provoquer la destabilisation des croyances et des rites religieux. De Jong souligne le traumatisme qu’a causé l’implantation d’Israël, après 1948, dans les turuq palestiniennes et dans l’ensemble de la société 17. De nos jours pourtant, on constate un regain très net de fréquentation des voies soufies et une réactivation des séances de dikr, notamment en Syrie et en Palestine.

  1. Cf. notamment T. Canaan, op. cit., p.134.

  2. Cette pratique, déjà évoquée à propos du prophète Yahya, est attestée de nos jours chez Halid Ibn al-Walid, à Homs ; cf. également T. Canaan, op. cit., p.180.

  3. Rihla, p.74.

  4. Par exemple Mansur Hatib al-Saqifa (m. 967 / 1559), qui était affilié à la voie initiatique de cheikh Arslan ; cf. al-Gazzi, Al-Kawakib al-sa’ira, III, 210-215.

  5. Al-’Iqd al-tamin, déjà cité.

  6. Cf. Munir Kayyal, Ramadan wa taqalidu-hu al-dimasqiyya, Damas, s.d., p.109 ; cette coutume a encore lieu de nos jours.

  7. F. De Jong, « Les confréries mystiques musulmanes », p.212.

  8. P. J. Luizard, op. cit., p.153.

  9. Cf. Qu’est-ce que le soufisme ?, p.161.

  10. Jusqu’à une époque récente, 1200 à 1500 visiteurs étaient en permanence hébergés (cf. Mehmed Ali Aïni, Un grand saint de l’Islam, Abd al-Kadir Guilani, Paris, 1967, p.93). Il est difficile d’estimer leur nombre actuel.

  11. Kitab al-ziyara, pp.41-42. Pour le polémiste syrien, un tel rite relève du sirk (le fait d’associer à Dieu une créature) ; il faut cependant souligner qu’il ne met aucunement en cause al-Gilani, à la voie duquel il était d’ailleurs affilié. Dans ses fatwas, Ibn Taymiyya insiste à maintes reprises sur le fait que, durant la visite, le croyant doit invoquer Dieu pour le défunt, et non pour lui-même.

  12. Au début du siècle, L. Massignon remarquait que les chiites rendaient également visite à Ma’ruf al-Karhi et à Gunayd (« Les pèlerinages populaires à Bagdad », p.649).

  13. Mehmed Ali Aïni, op. cit., p.93.

  14. La couleur verte est celle de l’Islam, mais les membres de la Qadiriyya se distinguaient autrefois des autres voies en portant un vêtement decette couleur.

  15. Du Sacré, p.533.

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  16. Editée dans la Magmu’a rasa’il Ibn ’Abidin, Damas, s.d., II, 264-282.

  17. « Islamic Mysticism in Palestine », p.44.

  18. Les références des autres ouvrages sont données dans les notes.

Bibliographie essentielle 18.

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  • « Les confréries mystiques musulmanes au Machreq arabe », dans Les ordres mystiques dans l’Islam – Cheminements et situation actuelle, sous la direction de A. Popovic et G. Veinstein, Paris, 1986, pp.205-243.

  • Dupront, Alphonse, Du Sacré, Paris, 1987.

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