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Le Conseil de l’Europe épingle les discriminations raciales en France

Si l’on fait souvent grief à la communauté musulmane française de sa tentation victimaire, quand l’occasion est offerte, par le biais d’un rapport tout ce qu’il y a de plus officiel du Conseil de l’Europe, de changer de catégorie et de hausser le ton, il ne faut surtout pas rater le coche !

Partageant le même constat que la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), le Conseil de l’Europe vient de publier un rapport pour le moins alarmant sur le bilan de l’action des pouvoirs publics français en matière de lutte contre le racisme. Données objectives à l’appui, sur la période allant de 2005 à 2009, force est de constater que la discrimination raciale n’est pas une chimère qui n’existe que dans les esprits torturés, mais qu’elle prend bien ses racines dans une réalité sociale incontestable, comme une sorte de spécificité française, plutôt honteuse.

Même si par ailleurs des « progrès » notables sont mis en avant, tels que le travail réalisé par la Haute autorité de lutte contre les discriminations et l’égalité (Halde), ou encore par la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, il n’en demeure pas moins vrai que le ton du rapport est marqué par l’inquiétude, à la lumière de la persistance des discriminations raciales dans deux secteurs clés de voûte de toute société : l’emploi et l’éducation.

De la consternation bien compréhensible à la revendication en tout point légitime, il n’y a qu’un pas que l’on franchit sans mal, lorsque l’on apprend que “les discriminations raciales touchent particulièrement les musulmans, les gens du voyage et les Roms“, le Conseil de l’Europe déplorant que les “sanctions contre les discriminations à l’embauche demeurent malgré tout insuffisamment dissuasives“.

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Pour couronner le tout, le Conseil de l’Europe ne cache pas sa profonde préoccupation à la vue de la recrudescence de « préjugés et stéréotypes racistes » sur la Toile, la France étant à la pointe du racisme électronique, une distinction peu honorifique qui lui vaut la mention « extrêmement préoccupante ».

Dans une interpellation qui n’a rien de victimaire, mais qui s’impose : que fait donc le gouvernement ? Un gouvernement manifestement bien plus affairé à parachever sa stratégie du bouc-émissaire, dont la promptitude ne fait des étincelles que pour orchestrer des débats délétères poudre aux yeux, et plancher sur une identité nationale faussement fédératrice !

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