- Un nouveau signalement autour de l’application dévoyée du principe de laïcité nous est parvenu en Ile de France.
Layla, de confession musulmane, venait d’être embauchée en tant qu’animatrice polyvalente au sein d’une association, ses compétences correspondant au poste pourvu. Le premier jour, Lundi 2 Février, elle se rend au travail avec un turban. Deux semaines plus tard, elle est convoquée à un entretien avec le directeur de l’association qui lui exige de se découvrir les cheveux parce que « l’association est laïque ».
Sans doute inspiré par la rhétorique médiatique ambiante et cherchant à se défendre d’une accusation de discrimination à l’embauche (quand bien même le sempiternel joker « laïc » eut été invoqué…), il s’est empressé de préciser qu’il n’avait rien « contre la religion islamiste » et qu’il estimait même que le simple fait de porter un bandana était « religieusement ostentatoire »
Suite à cet entretien, Layla contacte le CCIF qui lui confirme le caractère discriminatoire de cette injonction. Le 20 Février 2015, le CCIF procède à un rappel aux textes de loi auprès du directeur de l’association. Le directeur nous dit « être heurté ». Le 25 Février, la salariée nous informe que son responsable « n’est plus contre le turban ».
Nous rappelons que les associations n’ont pas à se réclamer d’une identité laïque qui les autoriserait à trier sur le volet les candidatures de chacun en fonction d’un critère religieux, soit purement discriminatoire. En République, les associations ne peuvent se prévaloir d’un règlement intérieur qui leur permettrait de faire de la discrimination à l’embauche. La laïcité n'est pas un permis de discriminer. La mission du CCIF consiste à lutter contre les actes anti-musulmans, à fournir soutien et assistante juridique à celles et ceux dont les droits sont bafoués par des individus qui veulent instaurer leurs propres lois, au mépris de la législation française.
Chargement…