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Laurence Ferrari, à l’heure du journalisme spectacle

Mais quelle femme se cachait-elle donc, en ce 7 juin, sous l’apparition ultra télégénique, presque surnaturelle mais tellement racoleuse, d’une improbable Madonne du JT de 20h, à la blancheur virginale et à la gestuelle très étudiée, face au président de la République islamique d’Iran, Mahmoud Ahmadinejad ?

Dans une métamorphose sensation qui a joué la carte du grand frisson, la présentatrice vedette de TF1 a été téléportée, sous un voile immaculé, mais “griffé Hermès” comme l’a souligné l’humoriste Stéphane Guillon, jusque dans la gueule du loup persan… Attention, séquence montée d’adrénaline ! Quand le barnum médiatique de TF1 décide de faire date dans l’histoire du Journal Télévisé, tout en augmentant ses parts de marché, rien n’est épargné aux nombreux fidèles, tout ébaubis, de la grand-messe du 20h, si ce n’est peut-être une arrivée en tapis volant…

Et lors de ce grand soir, la chaîne de Martin Bouygues, l’ami intime de Nicolas Sarkozy, a déployé les grands moyens, faisant du lourd, mais alors du très lourd, ce qui est somme toute bien légitime pour l’héritier d’un empire du BTP !

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Ne laissant aucun téléspectateur indifférent au vu de l’avalanche de réactions, désorientées et souvent très irritées, qu’a déclenché chez les ménagères de moins de cinquante ans le look quelque peu retouché de leur icône du prompteur, Laurence Ferrari ne décrochera certainement pas le Pulitzer du grand reportage pour avoir joué sur tous les tableaux à la fois.

Car, que ressort-il de cet entretien hyper calibré pour un audimat encore sous le choc des images ? Un journalisme spectacle dont la forme a pris le pas sur le fond, ravivant au passage, et sans subtilité, la polémique hexagonale sur le voile qui, en l’occurrence, tenait plus du luxueux foulard d’opérette…

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