Moins de cinq” engagés volontaires de l’armée de terre (EVAT) ont exprimé, en 2008, le souhait de ne pas partir en opérations extérieures “pour des raisons confessionnelles”, reconnait l’état-major interrogé par Secret-Défense. Il s’agit de jeunes musulmans qui ne voulaient pas aller combattre d’autres musulmans en Afghanistan. Leur nombre serait de trois ou quatre.
Un cas récent a été signalé au 1er régiment d’infanterie de Sarrebourg, en octobre dernier. Après avoir fait part de son souhait, il a rencontré un aumonier musulman des armées et il est revenu sur sa décision. Mais au moment de partir au stage de préparation à la projection, il est tombé malade durant trois semaines et n’a pas pû suivre cette formation. Il ne sera donc pas envoyé en Afghanistan, avec son régiment, qui y partira le mois prochain.
Ces cas sont rarissimes (moins de 0,01% des engagés) mais ils existent. Lorsqu’un militaire refuse de partir en opération, une procédure disciplinaire est engagée à son encontre, qui peut aboutir à la rupture de son contrat. “On choisit de s’engager. On ne choisit pas sa mission” explique l’armée de terre.
Le nombre de militaires français de confession musulmane est inconnu. La loi française interdit toute comptabilité en fonction de la religion. Mais une simple visite dans n’importe quel régiment montre que de nombreux Français issus de l’immigration s’engagent.
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