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L’Arabie saoudite accrédite sa première femme guide touristique

La richesse historique et patrimoniale de Médine, sa ville natale, n’a aucun secret pour Ayesha Khaja. En mêlant leurs pas aux siens, c’est un guide touristique affable, passionné et incollable que sont conviés à suivre les milliers de visiteurs qui convergent annuellement, tel un flot continu, vers la deuxième ville sainte de l’islam et la majesteuse Al-Masjid Al-Nabawi, la mosquée du Prophète (saws).
Nul besoin pour elle d’arborer une casquette de guide pour en avoir le talent et la légitimité. En effet, cette experte fraîchement certifiée en patrimoine islamique par le Centre de recherches et des études islamiques (ISRC) vient de graver son nom dans l’histoire de son pays, en sa qualité de première femme saoudienne habilitée à prendre en charge des groupes de touristes, dans le cadre de visites à thème qu’elle anime avec un bonheur renouvelé.
Après avoir évolué dans le domaine de l’éducation pendant 14 ans, où ses qualités de pédagogues ont fait merveille, Ayesha Khaja, titulaire d’un diplôme en langue anglaise, a choisi de s’orienter vers son secteur de prédilection et de vivre pleinement sa passion pour l’histoire du patrimoine culturel de sa ville.
Ayant travaillé d’arrache-pied pour obtenir le certificat délivré par l’ISRC, ce précieux sésame lui ouvrant les portes d’un avenir radieux en tant que guide-conférencière de la Commission saoudienne pour le tourisme et le patrimoine national (SCTH), la Médinoise se fait aujourd’hui la fervente avocate de la féminisation de cette profession auprès des autorités du royaume.
« Je demande à la commission (SCTH) de permettre à de plus en plus de femmes de devenir guides touristiques », plaide-t-elle sans relâche, comme elle l’a fait récemment dans un entretien à la Saudi Gazette. «  Le nombre de touristes est en augmentation constante. Les saisons de tourisme durent désormais toute l’année, et non plus quelques semaines par an. Médine a une histoire tellement riche, c’est l’une des cités les plus visitées du royaume », a-t-elle souligné.
Avant de repartir pour de nouvelles excursions vers les Saintes mosquées et des sites d’exception, en se réjouissant à l’avance de la qualité des échanges qu’elle nouera avec les visiteurs issus des quatre coins du monde, forte de son sens inné de la communication et de sa parfaite maîtrise de la langue de Shakespeare, Ayesha Khaja a eu une dernière pensée pour ses concitoyennes désireuses de lui emboîter le pas : « Il y a un nombre croissant de femmes qui veulent être accréditées par la commission pour devenir guides touristiques. La commission serait bien inspirée de leur offrir une formation spécifique », appelle-t-elle de ses vœux.

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