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L’affiche du FN fait couler de l’encre en Algérie

Alors qu’un film sur la rafle du Vel’ d’Hiv rappelle la France à son imprescriptible devoir de mémoire, le FN souffre d’une bien cruelle amnésie au moment où ses militants chevronnés placardent et brandissent à bout de bras des affiches ignominieuses, réminiscences d’autres affiches caricaturales surgies du crépuscule de l’Histoire.

Un spectre fasciste omniprésent qui n’a jamais cessé d’habiter le FN jusqu’à appliquer les mêmes méthodes propagandistes que n’aurait pas reniées Goebbels, à travers un transfert contemporain de l’apocalypse sur les arabo-musulmans, l’Algérie, les minarets… Une énumération qui peut se lire indifféremment de gauche à droite, et inversement…

Semant le blizzard, cette campagne d’affichage qui l’affiche terriblement mal pour le rayonnement de la France, récolte une tempête bien prévisible, en provenance du pays devenu, à son insu, le protagoniste d’une allégorie du chaos : l’Algérie.

Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a réprouvé avec virulence cette communication, coup d’assommoir, en exhortant le gouvernement français à "prendre les dispositions qui s’imposent lorsque des symboles de pays étrangers sont mis à genoux", ajoutant avec fermeté que "des comportements de ce type sont condamnables, qu’il s’agisse de la France ou d’autres pays. Nous devons respecter les symboles des uns et des autres. C’est la position de notre pays et nous ferons en sorte qu’elle soit respectée chez nous".

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Très attendue, la réaction du Quai d’Orsay, à travers la voix du porte-parole de Kouchner, a pris acte des réprobations légitimes des autorités algériennes quant au détournement inadmissible de leur drapeau, déclarant "déplorer avec force l’usage indigne et dégradant d’un drapeau national à des fins électoralistes".

Traîné en justice par deux associations, SOS Racisme et le MRAP, quelles sanctions seront-elles réellement prises à l’encontre de Jean-Marie Le Pen à quelques jours maintenant du premier tour des régionales, tandis que sa fille, rongeant son frein dans l’attente d’une intronisation qui tarde à venir, martèle cyniquement : "Sommes-nous à la botte des ordres du gouvernement algérien ?"

Non, entendre la condamnation ô combien fondée de l’Algérie ne signifie nullement être ses porteurs de valises, contrairement à d’autres qui furent réellement à la botte d’Hitler, et s’ingénient à entretenir dangereusement le mythe.

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