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La vieille France de Gérard Longuet met de l’huile sur le feu des régionales

Des inoubliables auvergnats, au « corps français traditionnel » prôné hier, dans un esprit de corps, par le sénateur UMP Gérard Longuet, en passant par le florilège de propos au vitriol tenus contre les arabo-musulmans par des ministres et députés très en verve, notre classe politique ne craint plus de mettre des mots sur son profond spleen de la francité, en écho à la nostalgie pathologique qui étreint au même moment Eric Zemmour. Une synchronisation parfaite d’une lamentation politico-médiatique à la française…

Ainsi, à la veille d’un scrutin de tous les dérapages, contrôlés ou non, de langage, Gérard Longuet qui, en décembre dernier s’exclamait : ” Je remercie tous ceux qui font des gaffes, parce qu’ils ont le mérite de mettre sur la table des sujets qui sont le non-dit des familles“, s’est à son tour cabré dans une rigidité conservatrice, posant comme préalable essentiel à la nomination du président de la Halde, des origines viscéralement françaises.

En d’autres termes, exit Malek Boutih, le nouveau favori de Nicolas Sarkozy, candidat idéalement à gauche pour le monarque de tous les français, mais visiblement trop maghrebin pour le parlementaire Longuet !

Le présent s’éclaire toujours à la lueur du passé, et l’histoire militante de l’élu regorge d’indices éloquents : son adhésion de jeunesse à l’extrême droite, sa contribution à la fondation d’Occident, en 1964, en compagnie de deux acolytes alors inséparables, Alain Madelin et Patrick Devedjian, sans oublier son soutien à la candidature à la présidentielle de Jean-Louis Tixier-Vignancour, l’avocat de l’OAS.

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Provoquant une lame de fond de réactions outrées à gauche, et un malaise à droite, élections régionales obligent dans les deux cas, la petite phrase de Gérard Longuet ne cesse de rebondir par ricochets dans une mare hexagonale agitée par de forts remous identitaires.

Alors que Jean-Marie Le Pen évoque une stratégie de séduction, comme une œillade lancée aux électeurs du FN, le verbatim du parlementaire traduit tout haut le ressentiment qui gagne les rangs de l’UMP, dont les piliers se voient systématiquement écartés de toutes les fonctions prestigieuses, mais également le fond de pensée d’une certaine France impressionnable, facilement grisée par des prophéties catastrophes, d’autant plus que les ravages de la crise économique fertilisent un terreau sectaire et raciste.

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