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La vie de Malek Bennabi (3)

Au cours de l’année scolaire 1921-1922, Bennabi fait la découverte à la librairie « En-Nadjah » de deux livres qu’il considère comme les lointaines et les plus déterminantes sources de sa vocation intellectuelle : « La faillite morale de la politique occidentale en Orient » d’Ahmed Riza, et « Rissalat Attawhid » (Epître sur l’unicité de Dieu) de Mohamed Abdou : « Je leur dois la tournure de mon esprit depuis cette époque. L’ouvrage d’Ahmed Riza me donnait, avec une abondante documentation sur les splendeurs d’une société musulmane à l’apogée de sa civilisation, un étalon juste pour mesurer son affligeante détresse sociale actuelle. Et l’ouvrage d’Abdou, je veux parler de l’introduction importante de ses traducteurs (1) sur la richesse de la pensée islamique à travers les siècles, me donnait un point de référence pour juger de son effrayante pauvreté intellectuelle dans le présent » (« MTS »).

On peut imaginer la joie d’un adolescent curieux de tout et qui, ayant vu le jour dans un milieu « indigène » où il ne cesse de se poser des questions sur la condition infrahumaine faite à son peuple, apprend à travers ses lectures qu’il est l’héritier d’une lignée culturelle qui incarna en son temps le sommet du progrès et de la puissance.

Il pressent dès lors que le paysage dans lequel il évolue n’est que l’état dégradé d’une civilisation qui éclaira le monde des siècles durant. Il n’est pas encore en mesure de théoriser les étapes par lesquelles passe un « cycle de civilisation », mais ce sont là les premières intuitions qui le mettent sur la voie. Il n’en est plus aux consolations que lui apportait la littérature enchanteresse de Loti, Farrère, Lamartine et Chateaubriand, même si celle-ci lui a procuré les premières raisons d’être fier de la culture arabo-musulmane. Ces auteurs ne lui ont donné qu’une sorte de nostalgie.

Par contre, les livres d’Ahmed Riza et de Mohamed Abdou l’arrachent à l’ambiance romantique pour le verser dans celle des faits de l’histoire. Ils lui « révélaient un Orient historique et réel » dont il prenait progressivement conscience, « ainsi que de sa condition misérable actuelle » (« MTS »). On réalise à travers ce jugement combien le jeune homme pouvait être ulcéré par le spectacle que lui renvoyait la vie « indigène » dans les rets de laquelle il se trouvait pris à la suite d’un grand malheur historique, la décadence d’une civilisation.

A la medersa, un nom est souvent évoqué en sa présence, celui d’un Batnéen, Hamouda Ben Saï (1902-1999) qui a quitté l’établissement une année auparavant. Il fera sa connaissance quelques mois plus tard, et il s’instaurera dès lors entre eux une amitié fondée sur des affinités intellectuelles qui durera des décennies.

Bennabi le compte parmi ceux à qui il doit son orientation philosophique et dit à son propos dans ses Mémoires : « Je subissais ainsi l’effet de pas mal d’influences directrices, régulatrices ou stimulatrices. Et je dois noter parmi celles-ci une qui peut paraître singulière, je veux parler de l’influence de mon ami Hamouda Ben Saï ».

Il le décrit comme un être « doué, intelligent et cultivé en arabe et en français, un être sur lequel on prend exemple… Sa manière d’utiliser le verset coranique comme interprétation sociologique de l’état actuel de la société musulmane m’impressionna beaucoup ».

Vingt-cinq ans plus tard, il le citera dans la dédicace de son premier livre, « Le phénomène coranique » (2), où il lui accorde l’honneur de le qualifier de « mon maître ». Il n’est pas courant qu’un penseur reconnu rende un tel hommage à quelqu’un dont le nom est quasiment inconnu.

Après ses cours, Bennabi a pris l’habitude de fréquenter une espèce de salon littéraire, le « café Bouarbitt », sis non loin de la medersa et où se retrouvent habituellement les élèves de troisième et quatrième année, ses aînés. Il prend part à leurs discussions sur la littérature arabe pré et postislamique : Imrou al-Kaïs, Antar, Farazdaq, al-Akhtal, Abou Nouas… Dans un autre groupe, on discute d’auteurs arabes contemporains : Hafez Ibrahim, Ar-Rouçafi, Khalil Djibran, Illya Abou Madhi…

A soixante ans, son âge quand il publie « Mémoires d’un témoin du siècle », Bennabi se souvient encore de ces moments d’intense émotion intellectuelle : « La traduction du « Lac » de Lamartine nous fit découvrir encore un nouveau genre, celui de la poésie française traduite par les maîtres de la littérature arabe contemporaine. Al-Manfalouti régnait alors sur cette école ».

Jusqu’à son retour à Constantine on avait, en lisant la première période de sa vie, l’impression d’évoluer dans un roman de Marcel Pagnol. Maintenant, on se croirait dans un livre de la série de Nadjib Mahfoud et l’ambiance ensorceleuse de Khan Khalili (3).

L’adolescent subjugué par les lectures les plus diverses et passionné par les débats estudiantins en oublie ses cours au profit de nourritures spirituelles qu’il juge plus utiles parce que répondant à des questionnements pressants. Il est de toute évidence en proie à une quête identitaire.

Il lit beaucoup : toute la série des « Pardaillans » de Michel Zevacco, mais aussi les « Evangiles », première œuvre qu’on lui met entre les mains quand il se met à fréquenter pour sa bibliothèque la mission anglicane de Constantine. Dans ce lieu, il fait la connaissance inattendue d’un ancien taleb de Tébessa qui, après avoir appris par cœur le Coran dans la zaouïa de Sidi Ben Saïd, a été converti au protestantisme par une Anglaise que les Tébessiens appellent Essayida Bina.

Ce taleb (enseignant coranique), répondant au nom de Touati, deviendra plus tard le directeur de la mission évangélique de Constantine. Même les élèves de Ben Badis, selon ce qu’en rapporte Bennabi, venaient débattre avec cet étrange personnage du dogme de la divinité du Christ et d’autres thèmes religieux dans un parfait climat de tolérance et de respect mutuel.

C’est à l’occasion de ces premiers échanges intellectuels que notre héros prend conscience de ses défauts : « Certains traits de mon caractère commençaient à apparaître. J’affichais déjà des opinions, parfois avec une netteté un peu cassante… Ce trait de caractère, je le sais maintenant, est quelque chose d’essentiel dans mon être. Il peut expliquer bien des choses dans ma vie par la suite, et en particulier ce manque de souplesse que me reprocheront mes meilleurs amis ».

Mais, pour le moment, il est heureux de se sentir en parfaite symbiose avec les élèves de Ben Badis. Dans son esprit, autant que dans son habillement, les deux cultures se côtoient même si cela n’est pas toujours du meilleur goût. Drôle d’accoutrement, en effet, que ces chaussures blanches, ce « saroual » aux genoux, ce faux-col, cette cravate, ce « burnous » et cette « chéchia », réunis dans un même personnage.

De retour à Tébessa pour les vacances, Bennabi trouve sa mère très malade. Elle est devenue impotente. Il remarque dans la ville un foisonnement d’idées nouvelles entretenu par la rivalité entre les anciennes figures des zaouïas et les premiers « alems » qui rentrent d’Orient ou de la toute proche Zitouna (université islamique de Tunis). Un village portant le nom de Nefta, à la lisière des deux pays, abrite une sorte de centre culturel édifié à la fin du XIX°siècle et qui sert de relais entre la Zitouna et le Sud-Constantinois.

L’adolescent relève que ce « ilm » (savoir religieux) n’est pas dépourvu de maraboutisme et de folklore. Il remarque aussi que la population européenne de Tébessa s’est accrue ainsi que le nombre de Juifs, amenés par l’ouverture de la ligne ferroviaire d’Aïn Beïda (Est algérien).

Chaque fois qu’il revient à Tébessa il prend la mesure de la différence entre cette petite ville et Constantine, et sent alors son déchirement s’approfondir : « A Tébessa, mon esprit saisissait les choses sous l’angle de la nature, de la simplicité. A Constantine, elles m’apparaissaient sous l’angle de la société, de la civilisation… Là c’est la vie, c’est la nature, c’est l’homme rude et simple qui parlaient à mon esprit. Ici, c’est l’histoire, c’est la société et son drame visible, trop visible, qui m’interrogent » (« MTS »).

Autant il se sent attiré par la grande ville, ses lumières, ses boutiques, ses automobiles, en un mot par la modernité, autant son âme s’apaise à la vue de la nature, des hommes simples et frustes, en un mot au contact de l’authenticité.

L’été passe et les vacances finissent. Il doit retourner à Constantine pour accomplir sa deuxième année. Là, il retrouve ses amis et ses habitudes, mais aussi les élèves de Ben Badis à qui il voue en son for intérieur une grande admiration. Ce dernier incarne à ses yeux le « alem patriotique » et le « ilm politisé ». A quelques mètres du café, le cheikh a ses quartiers d’où il dirige la revue « al-Mountaqid » qui, après sa suspension par l’administration en 1925, deviendra « ach-Chihab ». Cette dernière cessera de paraître à son tour en 1939.

Bennabi reprend ses cours mais encore plus passionnément ses lectures. En fait, il ne suit que distraitement les leçons de fiqh de cheikh Ben Labed. « Antinéa » (4) vient d’arriver dans les librairies ; en le lisant, le jeune homme contracte la passion du désert, des horizons nouveaux, des voyages lointains. Il rêve de Tombouctou et se met à chercher sur les cartes l’itinéraire qui y mène.

C’est durant cette période qu’il tombe sur l’œuvre d’Isabelle Eberhardt (1877-1904) : « Je comprendrai plus tard l’envoûtement fascinateur qu’il (le Sahara) a exercé sur l’âme ardente d’un Ernest Psichari. Et je comprenais déjà à cette époque tout le poison voluptueux qu’il avait versé dans l’âme d’Isabelle Eberhardt dont Victor Barrucand venait de révéler au monde l’œuvre hallucinante. Car j’avais déjà lu et relu à cette époque l’œuvre de cette bohémienne qui avait si tragiquement achevé sa carrière à Aïn Sefra. Je pleurais en lisant « A l’ombre chaude de l’islam » qui me révéla la poésie de l’islam et la nostalgie du désert » (« MTS »).

Quiconque, à un moment ou à un autre de sa vie, n’a pas eu les larmes arrachées par la lecture d’un roman ou d’une biographie extraordinaire, ne peut comprendre cet épanchement. De fait, Bennabi pleurera souvent d’émotion, surtout devant la manifestation des vertus morales qui a invariablement le don de le remuer au plus profond de lui-même.

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C’est cette année-là aussi qu’il lit dans une édition arabe le livre d’al-Kawakibi, « Oum el-Qora ». L’ouvrage le surprend par les idées nouvelles qu’il développe et par son extrême originalité : « Ce livre produisit sur nous, en raison même de son caractère mystérieux, un effet prodigieux… Il me révéla un islam qui s’organisait déjà pour la défense et pour la renaissance. Ce n’était qu’une œuvre d’imagination, mais significative pourtant de la prise de conscience qui s’opérait dans le monde musulman » (« MTS »).

C’est tout ce que Bennabi dira de ce livre qui est en réalité beaucoup plus qu’une simple œuvre de fiction. Abderrahman al-Kawakibi, contemporain d’al-Afghani et de Abdou, a proposé au mouvement de renaissance à travers ce livre un véritable plan de restructuration de la pensée et de l’organisation politique du monde musulman.

Né à Alep où il a reçu une formation traditionnelle et étudié les sciences exactes, il a été persécuté par le pouvoir ottoman pour ses articles publiés dans deux journaux qu’il a créés : « al-Shahba » puis « I‘tidal ». Il quitte clandestinement la Syrie et entreprend une tournée qui le mène en Egypte, à Zanzibar, en Ethiopie, au Yémen, au Hedjaz et aux Indes. C’est comme s’il avait voulu tâter le pouls du monde musulman avant de se lancer dans la formulation de sa pensée qui tiendra en deux livres : « Oum el-Qora » (la mère des cités) et « Tabai‘al-istibdad » (Les caractères du despotisme) qui auront un grand retentissement dans les milieux réformistes arabes.

« Oum el-Qora » se présente comme le compte-rendu d’un congrès (imaginaire ou réel ? la question demeure posée à ce jour) tenu en 1898 à la Mecque en présence de vingt-trois délégués venus de différents pays d’islam, et même de Chine, de Russie et d’Angleterre. Le but de la rencontre est de dresser l’état des lieux du monde musulman en décadence et d’arrêter un plan de redressement.

Celui-ci postule une réorganisation du régime du califat qui ne serait plus que symbolique, et la mise en place d’une organisation panislamique d’éducation qui unifierait les programmes nationaux. C’est la première fois, de mon point de vue, qu’un cerveau musulman s’affranchit de la conception purement morale de la « Nahda » et lui substitue une approche politique et pragmatique. Je reviendrai sur les idées avant-gardistes de ce penseur extraordinaire (5).

Bennabi retourne à la lecture de « La faillite morale de la politique occidentale en Orient » d’Ahmed Riza qu’il relira d’autres fois, et c’est pourquoi il faut compter ce livre parmi les jalons importants de son éveil (6). C’est néanmoins le livre de Mohamed Abdou qui le mettra véritablement sur les rails.

Il écrira vingt-cinq ans plus tard dans « Vocation de l’islam » (7) : « Il faut se rendre compte de ce qu’a pu représenter la parution de « Rissalat attawhid » dans un domaine où il ne s’était rien passé depuis Ibn Khaldoun. Pour la première fois depuis des siècles, un cerveau musulman avait enfanté une œuvre pensée. Pour la première foi, il fallait discuter, rompre le silence qui régnait dans les vieilles universités du monde musulman. L’une de celles-ci, l’université d’al-Azhar où venaient de retentir les débats ouverts par Djamel-Eddin al-Afghani et par Abdou, allait y être particulièrement sensible. Non pas dans ses programmes et dans ses méthodes qui attendent encore leur mise au point malgré quelques tentatives superficielles, mais dans son esprit. Al-Azhar, c’est-à-dire le centre intellectuel du monde musulman, avait enfin admis la loi du mouvement et du progrès, et compris qu’il n’y avait pas de perfection immuable mais un état de choses perfectible, jusque sous ses dômes imposants. C’est ainsi que la pensée musulmane moderne se mit en mouvement dans le champ immense que lui ouvrait l’action réformatrice … Comme penseur, Abdou avait fourni l’exemple du travail intellectuel à un monde déshabitué de penser ; comme recteur d’université, il avait donné à son institution le mouvement qui devait la mettre au diapason des idées nouvelles. En plus des ruptures qu’il avait opérées dans la culture islamique, il avait révélé au monde musulman la culture occidentale en l’introduisant dans la réorganisation de son université et dans son œuvre écrite qui en porte ainsi le premier reflet. De toutes ces initiatives devait jaillir l’essor intellectuel de la renaissance ».

Au « café Benyamina », medersiens et « badissiens » se retrouvent quotidiennement pour discuter culture, religion, histoire, événements internationaux…  En Egypte justement, le chef du Parti « Wafd », Zaghloul Pacha (1857-1927), est arrêté par les Anglais et exilé aux îles Seychelles. Bennabi en est mortifié. Il a lu l’information dans « La Dépêche de Constantine », le journal de la grande colonisation de l’Est algérien.

Lorsque « L’Humanité » commence à rentrer en Algérie, il l’adopte pour sa ligne anticolonialiste et s’attache en particulier aux articles que signent Vaillant-Couturier et Marcel Cachin. Le journal communiste était celui qui étanchait sa soif de justice et de liberté car notre héros venait de découvrir son nationalisme, « l’aiguillon de mon existence » (« MTS »). Il s’attache également à un autre journal français de gauche, « La lutte sociale » (8) de Victor Spielmann (1866-1943), l’ami fidèle de l’Emir Khaled (1875-1936).

(A SUIVRE)

NOTES :

M. Abderrazik et B.Michel.

2 Ed. En-Nahda, Alger 1947.

3 Quartier populaire du centre du Caire où se trouve l’université al-Azhar.

4 Il doit s’agir du roman de Pierre Benoit, « l’Atlantide », paru en 1919 et dont Antinéa est le principal personnage.

5 L’idée d’un congrès panislamique a tout de suite séduit les élites musulmanes de l’époque. Après la tentative d’un leader musulman de Crimée, Ismaïl Bey Gasprinsky, d’en réunir un en 1906, l’idée connaît une éclipse en raison des évènements (guerre mondiale, révolution bolchevique…) mais l’abolition du califat par le parlement turc en 1924 la relance et c’est ainsi que se tiennent en mai 1926 au Caire le « Congrès du Khalifat » et en juin et juillet de la même année à la Mecque le « Congrès du monde musulman ». Le premier tente en vain de désigner un nouveau calife, tandis que le second achoppe sur les différences entre le wahhabisme et les écoles sunnites. D’autres « congrès » se tiendront en 1931 à Jérusalem, en 1932 en Inde et en 1935 à Genève… L’idée aboutira finalement à la création de l’ « Organisation de la Conférence Islamique » en 1969.

6 Ahmed Riza (ou Rida) : ingénieur agronome de formation, il a appartenu au « Comité ottoman d’union et de progrès » qui militait pour un régime constitutionnel à la fin du XIX° siècle. Exilé par le sultan Abdulhamid II (1842-1918), il s’installe à Paris en 1889 où il crée un journal. Il fréquente les disciples d’Auguste Comte et devient positiviste. Il fait la connaissance d’autres positivistes convertis à l’islam comme Christian (Abdelhaq) Cherfils (1858-1926) et Ismaël Urbain (1812-1884). Après le succès de la révolution des « Jeunes Turcs » en 1908, il devient président du Sénat ottoman.

Ismael Urbain : interprète principal de l’armée d’Afrique, il est affecté en Algérie à partir de 1837. Disciple de Saint-Simon, il se convertit à l’islam et se marie à une Algérienne. En 1847, il créé à Alger le premier journal en langue arabe («Le Mobacher ») qui paraîtra jusqu’en 1927. En 1850, il rédige le rapport de présentation du décret créant les trois écoles supérieures musulmanes (medersas). En 1856, il publie dans la Revue de Paris une étude sur la « Tolérance de l’Islam ». En 1860, il édite à compte d’auteur sous le pseudonyme de Georges Voisin un livre, « L’Algérie pour les Algériens », dans lequel il se prononce contre la politique d’assimilation et préconise un « co-développement » des deux nations.

7) Ed. du Seuil, Paris 1954.

8) Journal d’orientation communiste paraissant à Alger qui revendiquait dans les années 1920 l’indépendance de l’Algérie. Dans son édition de février 1927, on peut lire : « Les communistes algériens se déclarent pour l’indépendance totale de l’Algérie. » Le journal soutenait « l’indépendance algérienne, la suppression des Délégations financières et l’élection d’une Assemblée Nationale au suffrage universel élue par tous les habitants, hommes et femmes, dès l’âge de 18 ans ». Telles n’étaient pas bien sûr les positions du Parti communiste français qui défendra jusqu’au bout la présence française en Algérie, ni celles du Parti communiste algérien, du moins jusqu’en 1956. (Cf. C.R. Ageron, « La naissance de l’Etoile Nord-Africaine » in « Actes du colloque tenu au centre culturel algérien de Paris », 1987). En fait, le nom de Victor Spielmann est surtout attaché à la revue « Le Trait d’Union ».

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