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La Tunisie rayée de la liste des pays musulmans ? Al-Azhar dément la fausse rumeur

La nouvelle, proprement ahurissante, a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans le ciel tunisien et d’une violente décharge électrique sur les réseaux sociaux, d’autant plus qu’elle était prétendument marquée du sceau de la prestigieuse institution Al-Azhar, la plus haute instance de l’islam sunnite basée au Caire.

La Tunisie aurait été rayée de la liste des pays musulmans ? Telle est la teneur de l’intox qui a mis le feu aux poudres sur la cybersphère, embrasant les esprits au point de raviver le débat sur la dot de la femme et l’égalité dans l’accès à l’héritage en Islam.

Face à l’ampleur de la polémique, Al-Azhar, qui n’a pas caché sa stupeur devant la propagation de cette rumeur fallacieuse, a démenti dimanche sa véracité, tentant d’apaiser les tensions à leur paroxysme. « Aucun commentaire, ni déclaration concernant la Tunisie n’a été publié de notre part. Une telle liste n’existe même pas », pouvait-on lire sous une plume officielle qui s’est voulue rassurante, tout en demandant de faire toute la lumière sur ce regrettable incident.

Alors, d’où est partie la fameuse rumeur qui est allée bon train jusqu’à enflammer la Toile ? Des propos tenus par le dignitaire religieux Mohamed Chahat El Jondi, membre d’Al-Azhar, dans un entretien accordé au journal égyptien Al Baweba. Celui-ci a eu en effet la dent dure contre la Tunisie, fustigeant la politique conduite qui, à ses yeux, « porte atteinte à la dignité de la femme en s’attaquant aux constantes de l’islam ».

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La violente charge de Mohammed Chahat El Jondi contre le pays du jasmin a été déclenchée, semble-t-il, par les propositions, encore à l’étude, émises par la Commission tunisienne des libertés individuelles et de l’égalité concernant “l’abolition de l’institution de la dot et l’égalité en matière d’héritage”.

Le démenti officiel d’Al-Azhar

https://www.facebook.com/OfficialAzharEg/posts/1983306351683448

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5 commentaires

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  1. Il faudrait peut être instaurer un régime légal basé sur la tradition tunisienne, pour l’héritage puis un régime de choix des héritiers à l’unanimité. Si par exemple les héritiers sont tous d’accords pour donner la même part d’héritage aux femmes et aux hommes la succession se fera sur cette base, sinon c’est le régime légal qui s’impose, y compris pour la polygamie, il faudrait faire deux types de régime mariages un régime monogame et un régime polygame et c’est aux époux de choisir, comme c’est le cas au Gabon par exemple: http://www.queditlaloi241.com/les-regimes-matrimoniaux-en-droit-gabonais-que-dit-la-loi/

  2. J’admire ce pays qui n’a rien à voir avec la plupart des pays arabes, c’est quand même un pays avec un niveau d’éducation bien supérieur à celui de ses voisins et tient tête face aux extrémistes qui aimeraient voir se pays se refermer sur lui même.

    • Salam ‘alaykoum,

      Il faut arrêter avec ce mythe de la Tunsie éduquée du monde arabe. C’est un cliché typiquement occidental. Où le niveau d’éducation serait crescendo selon le niveau d’occidentalisation de la dite société.

      La réalité, c’est qu’il y a plusieurs Tunisie:
      1/ Une Tunisie instruite, mais embourgeoisée et corrompue. Qui a complètement lâché le Dine.
      2/ Une Tunisie pauvre, peu instruite, loin de la mane touristique, et dont tout le monde se moque.
      3/ Une 3ième au centre, qui tient à sa religion, qui a un bon niveau éducatif, mais qui est facilement influençable.
      + quelques électrons libres…

      Il ne faut pas oublier que le plus gros contingeant arabe du feue Daesh était composé de TUNISIENS ! Donc: d’extrémistes de la pire espèce.
      Tout n’est pas binaire. Mais de là à dire qu’ils tiennent tête aux extrémistes… on repassera!

  3. Ne peut on pas débattre de ces questions dans un climat serein, de respect mutuel et sans prétendre avoir la réponse avant même que le débat ai commencé ? Puisqu’il n’y a plus unanimité sur ces questions entre les savants, les spécialistes des textes, il faut donc accepter de rouvrir le débat et procéder à l’ijtihad. N’est-ce pas cela la démarche islamique ?

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