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La révocation de Thilo Sarrazin exigée par la Bundesbank

Le sort de Thilo Sarrazin est désormais entre les mains du président allemand Christian Wulf.

Dérogeant à ses us et coutumes, la Bundesbank s’est drapée dans sa respectabilité pour se désolidariser d’un de ses sages, sorti intempestivement de son devoir de réserve pour propager des thèses racistes contre les musulmans, mais également contre les juifs, dans un ouvrage incendiaire hautement répréhensible.

Craignant pour son honorabilité, la prestigieuse vitrine bancaire allemande s’est tournée vers le président du pays pour exiger la révocation du Cassandre qui a infiltré son directoire, créant ainsi un précédent dans sa longue histoire institutionnelle, où il n’est pas d’usage de répudier publiquement ses hauts dignitaires.

Dans l’œil du cyclone politique, alors que Christian Wulf a pris parti en faveur de son limogeage afin de « préserver la réputation de l’Allemagne », les noires prophéties de Thilo Sarrazin séduisent néanmoins ses concitoyens, qui se montrent très indulgents envers lui, quand ils ne font pas massivement bloc derrière sa stratégie, certes éculée mais toujours redoutable, du bouc-émissaire.

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Devenu paria au sein du temple bancaire, et la bête noire de son parti le SPD, Thilo Sarrazin peut dormir sur ses deux oreilles, puisque ses fantasmes couchés sur le papier battent des records de vente, et que des sondages d’opinion très favorables lui confèrent une scandaleuse aura et légitimité.

Sur la double sellette bancaire et politique, le récidiviste du populisme allemand, Thilo Sarrazin, aura toutefois réussi de son côté un joli doublé : une popularité grandissante et un futur best-seller qui lui assure un beau bas de laine.

L’Allemagne inquiète pour son image a toutes les raisons de l’être face à son nouvel écrivassier à succès, qui pollue le ciel européen de ses devises démagogiques : “Je ne veux pas que mes petits-enfants et arrière-petits-enfants vivent dans un pays à majorité musulmane où le turc et l’arabe seraient largement répandus, où les femmes porteraient des foulards, où les journées seraient rythmées par l’appel du muezzin.”

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