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La Qatar Islamic Bank et la Banque Populaire Caisse d’Epargne : l’histoire d’un premier grand partenariat

Elle n’en est qu’à ses prémices en France, mais c’est à son rythme que la finance islamique s’ancre dans notre paysage bancaire et institutionnel, maintenant le cap, envers et contre tous les vents contraires…

Mues par des convictions communes, la Qatar Islamic Bank et la Banque Populaire Caisse d’Epargne viennent d’écrire une nouvelle page dans le rapprochement entre la finance « islamiquement correcte » et la finance conventionnelle, en signant un partenariat exceptionnel qui capitalise sur la notoriété d’une banque française de renom et son vaste maillage territorial.

Artisan de cette grande première, ce n’est pas sans fierté et enthousiasme que M. El Jida, directeur exécutif de la Qatar Islamic Bank, évoque une très belle opération misant sur la commercialisation des produits financiers shariah compatibles à travers le réseau d’agences de la Banque Populaire Caisse d’Epargne, réparties dans l’Hexagone.

Un partenariat qui pose ses jalons dans un contexte français encore dépourvu de réglementations pour encadrer l’implantation de la finance islamique sur son sol, mais qui jouit de la bienveillante caution du pouvoir politique français, dont la largesse d’esprit en la matière n’a d’égale que les providentielles contreparties escomptées.

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Dépassant les objections intempestives de certains politiques, toutes griffes dehors à la perspective d’un nouveau cheval de Troie de l’islamisation fantasmée, M. El Jida préfère s’attacher à décrire les phases majeures de son action : « Nous traiterons avec les clients des agences de cette banque, au début nous commencerons l’expérience dans seulement quelques agences pour faire connaître nos services et savoir aussi la demande réelle des produits islamiques. La deuxième mission s’effectuera dans le middle-office ou les bureaux intermédiaires qui feront office de validation et vérification de la conformité des opérations et des produits. Notre dernier contrôle sera sur le back office ou les bureaux internes pour gérer les produits et les liquidités » a-t-il déclaré.

Pleinement confiant dans le respect accordé aux principes d’une finance s’inspirant de sources scripturaires venues d’ailleurs, le directeur de la Qatar Islamic Bank assure ne subventionner que des produits réels et tangibles, dont la provenance sera minutieusement vérifiée.

Alors qu’il promet, dans un proche avenir, l’éclosion d’institutions financières islamiques aux six millions de citoyens français de confession musulmane, M. El Jida se réclame d’un certain idéal d’universalisme, non dénué d’un indéniable sens des affaires, qui ouvrira grand ses guichets aux musulmans et non-musulmans, tout en pariant sur l’excellence de ses prestations pour séduire une clientèle planétaire désenchantée, après avoir été lésée par un capitalisme déviant.

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