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La présence de Frédéric Mitterrand à Tunis déclenche la polémique sur le Net

Parmi les princes infatués du parisianisme, qui n’ont pas voulu déceler ou su interpréter les signes de la fronde populaire tunisienne, se relayant dans un ballet médiatique dédaigneux, marqué du sceau de leurs privilèges, Frédéric Mitterrand aurait pu être couronné roi de l’hypocrisie de salon.

Ce grand bourgeois, promu ministre de la Culture et de la Communication sous le règne Sarkozyste du casting, était à ce point corrompu qu’il avait balayé d’un revers de main le soupçon de tyrannie qui flottait sur Ben Ali, défendant chèrement son pré-carré de Carthage devant les caméras de Canal Plus. Quand l’art de la dénégation atteint des sommets de fourberie…

Son pitoyable retournement de veste devant la Grande Histoire en marche aurait pu le consacrer roi de la lâcheté, au bal des repentis de la dernière heure… Après sa danse du ventre pour complaire à ses généreux hôtes dans la tourmente, Ben Ali et Leïla Trabelsi, Frédéric Mitterrand, ne reculant devant aucune ruse émotionnelle, a joué une tout autre partition dès que ceux-ci furent déchus.

Son cœur palpitait soudain pour la Tunisie libérée, rappelant opportunément à ses frères et sœurs de là-bas qu’il était un des leurs depuis les années 90, période au cours de laquelle la nationalité tunisienne lui fut gracieusement accordée.

Si l’on ajoute à l’indécent spectacle de sa duplicité son fameux livre vérité «La mauvaise vie », encensé par sa caste de nantis, où il confessait son addiction au tourisme sexuel dans des mots crus, avec ce terrible aveu : «L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système», on se demande comment un tel homme peut encore passer du bon temps à Tunis, et même participer à la fête de la femme qui a eu lieu récemment.

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Oui, comment celui qui a, entre-temps, perdu ses prestigieux galons de ministre, balayé à son tour par le vent socialiste du changement, peut avoir l’outrecuidance de rejoindre les rangs d’une manifestation rassemblant des milliers de Tunisiens, afin de défendre les droits des femmes et protester contre l’article 28 de la future Constitution ?

Le raz-de-marée révolutionnaire lui a arraché son masque fallacieux de la respectabilité, et aujourd’hui, de nombreux internautes tunisiens, choqués par sa présence à ce  rassemblement, lui donnent le coup de grâce en ressortant un article de l’Express, dans lequel ses secrets d’alcôves obscènes transitaient par la Tunisie,  et avaient le visage d’un jeune garçon tunisien qu’il avait emmené dans ses bagages à Paris.

Quand donc tous ces princes du parisianisme, dont le mépris pour la notion de bien et de mal est à l’aune de leur toute-puissance, rendront-ils enfin des comptes sur leurs innombrables turpitudes ?

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