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La nouvelle Miss Muslimah World est tunisienne

Sur sa tête bien faite et bien pleine s’est posé un diadème à nul autre pareil, la Tunisienne Fatma Ben Guefrache, 25 ans, informaticienne de son état, a été consacrée « Miss Muslimah World», vendredi, en Indonésie, pleurant de joie à l’annonce de son nom, tout en s’avançant sur le devant de la scène parée d’atours élégants et modestes, sous son voile empli de piété.

Célébrant davantage les belles âmes que leur enveloppe charnelle, ce concours international de beauté 100% islamique se fait fort, depuis sa création, de prendre l’exact contrepied de la consécration occidentale du culte du corps, s’affranchissant de sa tyrannie mais aussi des  regards qui, devant et derrière le petit écran, sont attirés par le traditionnel effeuillage des candidates, dont seul le cœur n’est pas mis à nu…

Loin du diktat des canons de beauté standardisés, et souvent à coups de scalpels qui créent des Miss clonées, la pudeur, l’humilité, la grandeur d’âme, la récitation du Saint Coran, et la vision de l’islam dans le monde moderne, sont de rigueur sur le podium de Miss Muslimah World, comme l’a encore prouvé l’édition 2014 qui s’est déroulée au cœur d’un site historique exceptionnel, inscrit au patrimoine de l’Unesco : les temples hindouistes de Pranbana, un choix fait sciemment par les organisateurs de l’événement, qui voulaient ainsi mettre en pleine lumière la tolérance de l’islam envers les autres religions.

"Puisse Allah tout-puissant m'aider dans cette mission et libérer la Palestine, s'il vous plaît, s'il vous plaît, libérez la Palestine et le peuple syrien", a déclaré à l’AFP, la voix étranglée par des larmes de bonheur, la nouvelle reine de beauté musulmane plébiscitée par le jury au terme d’une élection où la concurrence fut rude, ses 18 rivales en lice, âgées de 18 à 27 ans, s’avérant toutes plus talentueuses et exemplaires les unes que les autres, dont une jeune femme médecin du Bangladesh particulièrement remarquable et remarquée.

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"Pour moi, le grand mérite de ce concours est de montrer que nous sommes vraiment des filles normales, et que nous ne sommes pas mariées à des terroristes. Le foulard qui  recouvre ma tête ne devrait plus faire peur", a confié l’une des finalistes, la britannique Dina Torkia, pour qui l’essentiel était de participer en ayant à cœur de dissiper les préjugés tenaces.

Gardant un souvenir intense des jours précédant la finale, passés à visiter des orphelinats, des hôpitaux, ainsi que d’anciens temples bouddhistes, Fatma Ben Guefrache, la Miss Muslimah World en tout point incomparable sur la vaste scène occidentalisée des Miss Monde, s’est laissée submerger par l’émotion au moment de son intronisation, suivie d’une remise de prix qui l’a comblée : une montre en or, mais aussi et surtout un pèlerinage à la Mecque, le voyage suprême qui couronne le cheminement spirituel de toute une vie.

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