Le burkini, ou l’itinéraire d’une parure de bain conçue par et pour les femmes musulmanes, qui tente d’abolir certaines frontières idéologiques européennes, et en révèle toutes les disparités et divergences de vue.
Nul doute que la décision favorable du Maire d’Oslo sera taxée de complaisance par certains pays membres de l’Union, voire même considérée comme dangereusement permissive par les autorités françaises.
Et pourtant, les arguments avancés par l’édile pour justifier son choix sont frappés au coin d’un bon sens, que la loi légitime. Se référant, en effet, aux combinaisons intégrales revêtues par les nageurs professionnels, le premier magistrat d’Oslo, en charge des sports, a rappelé que le règlement en vigueur tolère toutes les longueurs de maillots, aussi longtemps que le matériau usité est adapté aux baignades.
Quand, en août dernier, la piscine d’Emerainville, en Seine-et-Marne, a fait machine arrière en interdisant soudainement l’accès à ses bassins à une jeune baigneuse parée du burkini après le lui avoir initialement permis, d’autres à Oslo, ou plus timidement à Berlin, acceptent la vision de la diversité, loin des barreaux des préjugés.
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