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La mosquée mobile de Jakarta : accomplir la prière devient possible malgré les bouchons monstres

Face au véritable fléau des embouteillages qui empoisonne la vie quotidienne des habitants de Jakarta, la cité phare d’Indonésie, et met les nerfs des fidèles à rude épreuve, privés d’offices religieux à certaines heures de la journée parce que bloqués dans des bouchons monstres, la mosquée mobile serait-elle la panacée idéale susceptible de désengorger la situation ?

A défaut de fluidifier la circulation, la camionnette verte et blanche, propriété de la Fondation de la mosquée de l’Archipel qui l’a transformée en un lieu de culte itinérant, a émergé dans le paysage urbain en juin dernier, au début du Ramadan, pour aller au-devant de la population. Elle a été pensée et conçue pour apporter une solution concrète, de 15h à 19h, aux milliers d’automobilistes confrontés à un trafic routier d’une impressionnante densité, au moment de quitter le centre-ville pour rejoindre la banlieue.

Se frayant un chemin dans les rues de la capitale du plus grand pays musulman au monde, cette salle de prières sur quatre roues se gare au cœur de carrefours névralgiques, notamment devant des stades ou des grands centres commerciaux, afin de faciliter l’accomplissement du devoir religieux de nombreux fidèles pour qui c’est devenu, au fil des années, un défi insurmontable.

Equipée d’un réservoir d’eau pour les ablutions, la mosquée mobile déroule ses tapis de prière sur un espace extérieur qui peut accueillir jusqu’à 100 personnes, tout en acceptant à l’intérieur un nombre très limité de fidèles, pour la plus grande satisfaction d’un citadin, dénommé Sutikno, qui désespérait de pouvoir prier et aller chercher sa femme sans perdre le plus clair de son temps, pris au piège d’une mégapole engorgée de véhicules.

Quand sonne l’heure de la prière, les portes latérales du camion s’ouvrent en grand, laissant apparaître une petite tribune destinée à l'imam, tandis que des robes sont distribuées aux femmes.

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Roulant sur les traces de la mosquée mobile de Bandung, qui fut pionnière en la matière il y a un an de cela, la mosquée mobile de Jakarta, confortée par le succès grandissant de cette première initiative du genre, espère à tout le moins égaler ses 50 offices religieux organisés à différents endroits clés de la cité, voire faire mieux encore. Mais il lui faudra préalablement venir à bout de certaines réticences liées à la gêne de se recueillir au vu et su de tous, au beau milieu de l’espace public.  

Ce à quoi de nombreux habitants de Jakarta, usés par une situation inextricable, ne manqueront pas de rétorquer : Qu’est-ce qu’une petite gêne face à l’enfer journalier des embouteillages  !  

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