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La mosquée de Toronto incite les fidèles à être “éco-responsables” durant le Ramadan

« Enfin ! ». C’est un soupir de soulagement, mêlé de satisfaction, qu’a poussé l’étudiante Zainab Hamed, 21 ans, lorsqu’elle a appris que le Ramadan célébré par la mosquée de Scarborough, à Toronto, aurait pour la première fois une forte dimension écologique.
Sensible à la question cruciale de la protection de l’environnement, cette jeune canadienne de confession musulmane ne pouvait, en effet, qu’approuver la décision de Fareed Amin, le président de l’Institut islamique local, d’inscrire le mois béni dans l’air « écolo » du temps.
« Waste Free Ramadan ». C’est sous ce slogan explicite, qui en appelle au civisme des fidèles et à leur sens des responsabilités accru par la magie ramadanienne, que les dignitaires de sa mosquée ont incité à rompre avec une habitude nocive pour adopter le bon réflexe éco-responsable : ne plus utiliser ou distribuer des bouteilles d’eau en plastique le soir venu, lors de l’iftar et de la prière nocturne de Tarawih, quand près de 5 000 fidèles pénètrent dans l’enceinte sacrée.

« Il était temps de placer le Ramadan sous le signe de la priorité environnementale », a confié la très pieuse Zainab Hamed, qui nourrit l’espoir que cette prise de conscience salutaire ne se limitera pas au lieu de culte qu’elle fréquente assidûment, mais s’élargira à d’autres phares de l’islam disséminés à travers le pays.
« Sur le campus universitaire, on ne trouve plus de bouteille d’eau en plastique. Les étudiants apportent tous leur propre bouteille réutilisable. C’est ce que je fais depuis trois ans. Aussi, je suis vraiment contente que ma mosquée œuvre dans ce sens », s’est-elle réjouie, en précisant que durant le Ramadan, de nombreuses mosquées ont coutume de distribuer des centaines de bouteilles d’eau, de gobelets, d’assiettes et couverts en plastique.
Pleinement engagé dans une démarche éco-responsable, dont il assure qu’elle perdurera longtemps après que la parenthèse sacrée du Ramadan se sera refermée, Fareed Amin rappelle opportunément que l’islam, qui considère l’homme comme un vicaire sur terre et l’enjoint de veiller avec respect et amour sur toute la Création, insuffle précisément une éthique « verte ». Une éthique qu’il convient de cultiver avec le plus grand soin de nos jours.

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