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La mosquée d’Agen, la plus grande d’Aquitaine, ouvre enfin ses portes

De très belle facture, l’implantation au coeur d’Agen de la plus grande mosquée d’Aquitaine, magnifiée par une ornementation islamique remarquable, faite d’entrelacs en stuc et de faïences incrustées sur ses murs, n’attendait plus que le ruban inaugural soit coupé pour ouvrir grand ses portes… 

Mais c’était sans compter l’irruption d’un virus planétaire ravageur, qui frappa durement en 2020 à toutes les portes, s’infiltrant dans toutes les brèches, même celles de forteresses imprenables ou d’enceintes inviolables, et devant lequel elle se barricada.

Longtemps portée par l’un de ses plus fervents promoteurs, Paul Chollet, le regretté maire de la cité phare du Lot-et-Garonne, mort en pleine pandémie, sans avoir eu le bonheur de voir l’aboutissement de tous ses efforts, l’imposante et somptueuse mosquée de style mauresque aura dû attendre trois années interminables, qui parurent une éternité à la communauté musulmane locale, avant que son inauguration officielle ait lieu.

C’est désormais chose faite depuis samedi 14 janvier, un jour à marquer d’une pierre blanche pour l’imam Mohamed Nayma et les nombreux fidèles de la région.

 

Inauguration de la Mosquée d”Agen avec l’Imam Mohamed Nayma et Jean Dionis, maire d’Agen

En présence des membres de l’association des Musulmans de l’Agenais et de leur président Messaoud Settati, de la sous-préfète, du maire d’Agen, Jean Dionis, de plusieurs élus, ainsi que de hauts dignitaires religieux d’autres obédiences, la magie du coupé de ruban a pu enfin opérer : elle a, en un seul coup de ciseaux, déverrouiller les portes de la plus grande mosquée d’Aquitaine, la rendant accessible à tous, notamment aux quelque 3 000 fidèles qu’elle est en capacité d’accueillir.

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A l’occasion de cette inauguration en grande pompe, si fébrilement espérée pendant trois longues années, l’imam Mohamed Nayma a rendu un vibrant hommage à Paul Chollet, le premier magistrat d’Agen, lequel, jusqu’au soir de son existence, à 94 ans, resta le « précurseur d’un grand humanisme » qui força le respect de ses administrés musulmans.

« Il a tant œuvré pour que ce lieu de prière soit digne de notre communauté. Je salue la présence de son fils, Pierre Chollet », a-t-il souligné, avant de remercier chaleureusement les fondateurs et les généreux mécènes de « ce lieu de rassemblement contre la tentation de nous diviser », proclamant avec solennité : « Nous, les héritiers, nous ne céderons jamais aux obscurantistes ».

Loin d’éluder l’épineuse question du nombre insuffisant de carrés musulmans en France, l’imam Mohamed Nayma l’a abordée sans détour, devant les autorités locales, en conclusion de son allocution, Agen n’échappant pas à la pénurie criante qui sévit ailleurs, dans la plupart des cimetières de l’Hexagone.

 

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