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La légende urbaine des moines de Tibéhirine éclabousse la Françalgérie

Scoop fracassant, la révélation de François Buchwalter, un général à la retraite, sur le massacre des sept moines de Tibéhirine en 1996 contient tous les ingrédients d’un bon gros scandale d’Etat, qui mêle étroitement le secret défense algérien et français.

Véritable électrochoc populaire, le sort tragique réservé à ces sept religieux français semble avoir été conçu tel un synopsis de l’horreur exploitant la même grosse ficelle qui marche à coup sûr : le terrorisme islamiste.

Faisant voler en éclat la légende urbaine savamment entretenue par les autorités algériennes, selon laquelle les moines avaient été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère Notre Dame de l’Atlas par le Groupe islamique armé (GIA), alors dirigé par Djamel Zitouni, le témoignage explosif de l’officier français évoque la « bavure » d’un raid d’hélicoptères militaires qui aurait tiré sur les moines alors qu’ils se trouvaient dans un bivouac de djihadistes.

Lorsque le 30 mai, l’armée algérienne déclarait avoir découvert les dépouilles des moines, dont seules les têtes ont été retrouvées, ne fallait-il pas déceler la macabre machination qui se mettait en branle pour couvrir l’innommable : « Les corps auraient-ils été démembrés pour ne pas identifier les balles à l’origine de leur mort ? », s’interrogent des proches du dossier.

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Corroborant les confessions d’officiers algériens en rupture de ban qui avaient dénoncé la manipulation du GIA par Alger, M. Buchwalter affirme tenir ses informations d’un ancien camarade algérien de l’école militaire de Saint-Cyr, dont le frère, chef d’une escadrille d’hélicoptères à Blida, avait pris part à ce grave dérapage.

Alors que l’avocat en charge du dossier est sur le point de demander la levée du secret-défense, notamment pour avoir accès aux auditions d’Hervé de Charette, à l’époque ministre des Affaires étrangères, d’agents des services de renseignement français, et procéder à une nouvelle audition de Michel Lévêque, ambassadeur à Alger au moment des faits, Nicolas Sarkozy a indiqué que la « justice doit aller jusqu’au bout de son travail ». La fin d’une omerta d’une décennie ?

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