La « France de race blanche » risque de poursuivre longtemps Nadine Morano, même en ces temps parasités par la surabondance d’informations, gangrénés par la libération de la parole raciste, et minés par une certaine amnésie collective, jusqu'à l’envoyer peut-être devant les tribunaux grâce à la plainte déposée par la Ligue de Défense Judiciaire des Musulmans (LDJM).
L’eurodéputée tombée bien bas, mais dont on connaît l’extraordinaire capacité à s’enfoncer toujours plus, dans les abîmes du populisme, inepties après inepties, « casquette à l’envers du jeune musulman » après « ma meilleure amie est plus noire qu’une Arabe », sans parler de sa traque estivale des femmes voilées sur les plages, artificielles (Wissous) ou pas, est rattrapée par ses paroles guère anodines, prononcées en toute décomplexion sur le service public de l'audiovisuel, devant l'immense diversité des contribuables français…
La LDJM, chapeautée par Karim Achoui, vient en effet de porter plainte pour « incitation à la discrimination, à la haine ou à la violence en raison de l'origine, de l'appartenance ou de la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée », ainsi que l’a indiqué son avocat, Jean-Baptiste Jacquenet-Poillot.
Selon le libellé de la plainte, Nadine Morano "conduit les auditeurs à des réactions de ressentiment et d'animosité à l'encontre particulièrement des personnes non blanches ainsi que des personnes de religion musulmane, tout comme elle invite ces dernières, dans un réflexe de défense, à éprouver, à leur tour, les mêmes sentiments à l'égard de ceux présentés comme dominants".
La balle est à présent dans le camp du parquet de Paris, qui peut décider d'ouvrir une enquête. Quid, alors, de la confortable immunité parlementaire qui protège actuellement Nadine Morano, mais qui ne nous aura rien épargné ni de sa bêtise abyssale, ni de sa démagogie aux relents pestilentiels ? L’avenir le dira…
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