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La France DOIT reconnaître l’État de Palestine !

Le 29 novembre 1947, l’ONU votait le partage de la Palestine, alors sous mandat britannique, en deux parties pour deux États et décidait d’un statut international pour Jérusalem.

Le 14 mai 1948, par sa “déclaration d’indépendance”, Israël déclarait unilatéralement la création de son Etat.

Moins d’un an plus tard, en mars 1949, l’Etat d’Israël était admis à l’ONU. Depuis, 69 ans ont passé et l’État de Palestine attend toujours.

Le 29 novembre 2012, l’Assemblée générale de l’ONU accordait à la Palestine le statut d’État non membre observateur. Cela ouvrait la porte de nombre d’agences de l’ONU à la Palestine en attendant son admission comme État membre.

Malgré le vote du Parlement français en décembre 2014, la France refuse toujours de reconnaître un État pour les Palestiniens. Le président Macron l’a redit en 2017.

En janvier 2018, le président palestinien Mahmoud Abbas a renouvelé sa demande à l’Union Européenne de reconnaître un État palestinien à l’intérieur des frontières de 1967. Comme 139 pays l’ont déjà fait.

L’année 2018 aura été marqué par une accélération de la violation du Droit par Israël et les États-Unis et du déni des droits du peuple palestinien, en commençant par la reconnaissance par Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël.

Le nettoyage ethnique commencé en 1948 continue comme le montre les opérations de démolitions et de transferts forcés de population à l’Est de Jérusalem.

Le 18 juillet 2018, la Knesset a voté la loi dite de « l’État nation du peuple juif » qui constitutionnalise l’apartheid et fait officiellement des Palestiniens d’Israël des citoyens de seconde zone. Elle fait également de la colonisation une “valeur nationale“.

L’accélération de la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est par Israël depuis l’élection de Trump prouve que le gouvernement israélien se sent assuré d’une impunité totale.

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Reconnaître l’État de Palestine, dans les frontières admises par l’ONU c’est reconnaître la valeur du droit face au fait accompli et contre la loi du plus fort.

La reconnaissance de l’État de Palestine imposera des frontières à l’État d’Israël, qui aujourd’hui n’en accepte pas. Elle placera Israël et Palestine sur un pied d’égalité d’un point de vue diplomatique et rendra incontestable la dénonciation de l’occupation, de la colonisation et du viol du droit international. C’est le premier pas incontournable vers l’application du droit et vers la reconnaissance pour les Palestiniens de leurs droits nationaux.

En reconnaissant l’État de Palestine, la France ouvrira la voie à un large mouvement de reconnaissance par les pays de l’Union européenne. Plusieurs pays sont prêts à la suivre dans cette voie. Elle est incontournable pour aller vers la justice et la paix.

Leïla Shahid, ex-ambassadrice de la Palestine auprès de l’Union européenne

Comme l’a dit Leïla Shahid le 6 octobre 2018 : « En reconnaissant l’État de Palestine, la France serait à la hauteur de ce qu’elle veut être. »

La France et l’Union européenne doivent sortir de l’impasse des mots. Elles doivent reconnaître l’État de Palestine. Cela donnera une raison d’espérer au peuple palestinien. Cela serait un acte politique fort, attendu par les défenseurs du Droit.

 

Le Bureau national de l’Association France Palestine Solidarité

 

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