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La folle rumeur d’un Ben Ali exfiltré en burqa

Info ou intox ? En tout cas, le bruit court : le président destitué de Tunisie, Zine El-Abidine Ben Ali, aurait quitté le pays, recouvert d’un voile intégral. Cette information nous a été rapportée par Sadek Sallem, un historien proche de nombreux intellectuels et diplomates arabes.

Mercredi, l’antenne de Beur FM organisa un débat consacré aux conséquences de la révolution tunisienne dans le Maghreb et le Moyen-Orient. En présence d’Oumma et d’Abdelkrim Branine, animateur de l’émission, les universitaires Benjamin Stora et Sadek Sellam livrèrent leurs analyses quant aux probables perspectives dans la région.

A l’occasion d’une évocation de la position de la Lybie dans la crise en cours, Sadek Sellam relata une anecdote qu’il estime parfaitement fiable. Selon lui, des Lybiens se seraient chargés de la protection et du départ de Ben Ali ; la gravité de la situation aurait alors nécessité de draper l’homme contraint à l’exil d’une « burqa »ou d’un « niqab »– afin d’assurer pleinement sa sécurité.

Récit d’une péripétie qui n’a pas manqué de faire rire Benjamin Stora :

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Mardi, le journal Le Monde  avait déjà confirmé un élément de cette histoire rocambolesque : d’après le quotidien, ce sont bien des « services de sécurité lybiens » qui ont exfiltré le président déchu. Reste désormais à savoir si cette fuite précipitée nécessita un tel stratagème.

Les détails exacts quant au départ de Ben Ali sont toujours nimbés de mystère. Si l’histoire de la burqa venait à être confirmée plus tard par un témoin direct de la scène, elle consacrerait définitivement l’aspect tragicomique de la chute du dictateur, longtemps vanté par la France comme un rempart contre l’islamisme. Quitter la Tunisie en niqab -symbole médiatique par excellence de l’intégrisme- pour se réfugier en Arabie saoudite -matrice d’un islam dévoyé- serait sans nul doute la plus belle farce, dans l’histoire du monde arabe, endurée par un « despote éclairé ». À ce jour.

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