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La Coupe du Monde des enfants des rues

Précédant le Mondial, le tournoi suprême qui emporte et transporte les foules, et sur des pelouses où l’essentiel était de participer, une compétition plus modeste, mais grande par ses visées, a fait des heureux à Rio de Janeiro en avril dernier, et peut-être même créé des vocations parmi les jeunes footballeurs à part qui ont fièrement chaussé les crampons pour s’y donner à fond : la "Coupe du Monde des enfants des rues."

Sous l'égide de l'ONG "Save the Chidren" et sous les couleurs de la bienfaisance musulmane, magnifiquement représentée par l'association britannique "Muslim Hands", ce Mondial avant l'heure en faveur de la reconnaissance des droits de l’enfance sacrifiée a choisi le sport roi et le Brésil pour médiatiser une cause occultée, tout en espérant mettre des étoiles dans les yeux de 230 enfants, issus de 19 pays, pour qui jouer au football tenait du rêve inaccessible.

Quittant Nottingham pour le pays des cariocas pour la bonne cause, les membres de "Muslim Hands" ont sillonné Rio de Janeiro avec des jeunes orphelins sans-abri du Pakistan et des Philippines parrainés par leur association, émerveillés par la découverte de nouveaux horizons et impatients de revêtir une vraie tenue de footballeur. "Ces enfants n'ont rien, ils sont privés de tout, et quand ils ont enfilé leur maillot, ils se sont métamorphosés, certains croyaient même fermement être devenus de vrais footballeurs", a déclaré ému Usmaan Lone, le responsable adjoint des programmes de Muslim Hands, au Nottingham Post.

Parallèlement à cette Coupe du Monde à nulle autre pareille, "Muslims Hands" a lancé une grande campagne de sensibilisation au Pakistan afin de provoquer une prise de conscience politique sur le sort effroyable subi par l'innocence en danger. Cette action de grande ampleur a été couronnée de succès, puisque l’Assemblée nationale pakistanaise a signé un accord qui confère un statut à ces êtres vulnérables, sans famille, sans ressources et sans toit, dont le recensement précis reste difficile a établir. Les ONG, dont l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, estiment, pour leur part, à 1,3 millions le nombre d’enfants nécessiteux et livrés à eux-mêmes dans les pays musulmans d’Asie du Sud-Est.

Avant l’effervescence du Mondial et loin de ses dépenses somptuaires, la "Coupe du Monde des enfants des rues" a résonné d’éclats de rire et chassé le voile de tristesse qui couvrait les visages juvéniles, notamment grâce aux efforts inlassables de "Muslim Hands" qui portent haut et partout les valeurs de fraternité, de solidarité et de compassion prônées par l’islam.

 

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