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La conversion à l’islam d’une Nigériane déclenche une polémique nationale

Elle voue une admiration sans borne à Aïsha, l’épouse du Prophète, dont elle a pris le prénom, et rêverait en toute humilité, à l’échelle de son pays le Nigéria, de reprendre le flambeau lumineux de la transmission du message de l’Islam, en héraut de sa tolérance et de son universalité, Charity Uzoechina n’est pas n’importe quelle citoyenne nigériane à avoir été touchée par la grâce divine : elle est originaire de la région Sud-Est du pays, à majorité chrétienne, et a pour père un pasteur.

L’annonce de la conversion de la jeune femme de 25 ans s’est répandue comme une traînée de poudre sur l’ensemble du territoire, qui concentre au Nord les musulmans, et au Sud les chrétiens. Son engouement pour Aïsha et son aspiration à marcher sur ses pas ont allumé une vive controverse dans sa région natale, difficile à circonscrire aujourd’hui, qui s’est rapidement propagée au-delà des frontières chrétiennes, ravivant le brasier des tensions ethniques et religieuses.

Dépassée par l’ampleur de la polémique, attisée en grande partie par son père, le pasteur outré qui ne se résout pas à l’apostasie de sa fille, et confrontée aux pires rumeurs qui la font passer pour la malheureuse victime d’une conversion de force après avoir été enlevée par les musulmans, Aïsha Uzoechina ne cesse de battre en brèche toutes ces allégations mensongères, mais ses dénégations se perdent dans un immense désert d’incompréhension côté chrétien : "J'ai rejoint l'Islam uniquement de mon plein gré, c’est mon choix personnel que j’ai longtemps mûri et j’affirme que personne ne m’a influencée. J’apprécie infiniment les relations que j’ai nouées avec mes amis musulmans, et je me sens en osmose avec la manière dont ils se comportent. Vous savez les musulmans croient en Dieu !", répète-t-elle inlassablement lors d'entretiens avec la presse nationale, en confiant craindre aujourd’hui pour sa vie.

Se sentant en effet menacée, la jeune femme a cherché refuge loin de sa famille, et c’est auprès de l’émir Alhaji Yahaya Abubakar, qui préside aux destinées du centre nord du pays, qu’elle a pu trouver asile, au grand dam de son père qui crie au rapt de sa fille, sourd aux démentis du Conseil suprême des Affaire Islamiques du Nigéria qui insiste sur la conversion volontaire et personnelle de son enfant.

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"L'islam est une religion de modération, de paix et de vérité, et sa bonne parole continuera à se répandre à tous les coins du monde, qu’on le veuille ou non", a déclaré Disu Kamor, directeur exécutif du Conseil des Affaires Islamiques. "Quand les non-musulmans découvrent le message de l'Islam avec un esprit ouvert, et qu’ils se familiarisent avec les instructions d'Allah, nombreux sont ceux qui acceptent Son message car il résonne puissamment en eux. C'est ce qui est arrivé à Mademoiselle Uzoechina ", a souligné ce dernier, qui se réjouit de compter la jeune femme parmi les nouveaux musulmans en l’assurant de tout le soutien et la protection de sa communauté de cœur.

Aïsha Uzoechina peut également compter sur l'appui de poids du Sheikh Abdurrahman Ahmad, un intellectuel nigérian, qui a indiqué prier pour elle mais aussi pour sa famille, regrettant de voir la jeune femme ainsi vouée aux gémonies par les siens : "Allah l’a guidée vers la lumière de l’Islam, et nous le supplions de continuer à être à ses côtés en ces moments très difficiles. Nous prions aussi pour les siens. C’est tellement incroyable et réconfortant de voir se multiplier les conversions, alors même que l’islam est l’objet de campagnes de calomnies incessantes et partout dans le monde", a-t-il commenté, en espérant que les esprits sauront raison garder dans l'intérêt général.

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