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La contre-attaque médiatique de Nafissatou Diallo

Restée dans l’ombre de DSK pendant près de deux mois, celle qui était sans visage et sans voix fait une incursion médiatique fracassante depuis quelques jours, ne craignant plus de livrer sa version des faits en pleine lumière.

Mais il est vrai que l’honneur et la crédibilité de Nafissatou Diallo étaient gravement entachés, depuis la fameuse retranscription de sa conversation téléphonique en peule, survenue le lendemain de l’agression présumée, avec un détenu emprisonné en Arizona pour une affaire de drogue, présenté tantôt comme son second mari, tantôt comme son petit ami, qui avait redonné des ailes et un air triomphant à l’ancien directeur du FMI.

C’est le New York Times qui, début juillet, révélait des dires de nature à jeter l’opprobre sur la trentenaire originaire de Guinée, lui attribuant les propos suivants : “Ce type a beaucoup d’argent, je sais ce que je fais“.

Accordant la primeur d’une interview choc à la télévision américaine ABC, Nafissatou Diallo a, lundi dernier, publiquement démenti cette traduction jugée tendancieuse, pour en donner une toute autre interprétation : “Je sais ce que je fais” évoquait en réalité sa décision de recourir aux services d’un avocat.

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Après avoir été entendue hier pendant huit heures par le procureur Cyrus Vance, au sujet de cet élément clé qui a fait vaciller toute l’accusation, son avocat Me Kenneth Thompson a tenu a rétablir sa vérité dans une conférence de presse organisée devant le tribunal de Manhattan : “Certaines choses ont été mélangées dans cette citation qui a été donnée au New York Times“, a-t-il déclaré. “Nous avons écouté cet enregistrement et il montre que la victime n’a jamais prononcé ces mots“, renchérissant : “Elle a dit à cette personne que ’quelqu’un a essayé de me violer et c’est quelqu’un qui a du pouvoir, un homme important“.

Eclipsant momentanément l’ex-candidat providentiel du socialisme pour la présidentielle de 2012 qui, bien que libéré sur parole depuis le 1er juillet, n’en est pas moins toujours sous le coup de sept chefs d’inculpation gravissimes, Nafissatou Diallo semble résolue à se battre contre le puissant « pot de fer » Strausskahnien, et pourrait engager sa propre action en justice au civil afin de demander des dommages et intérêts, comme le droit américain le lui permet.

Une organisation communautaire africaine de New York a annoncé que la jeune femme, désormais mondialement connue, fera une déclaration publique jeudi à New York pour remercier tous ses soutiens.

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