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La conférence de l’ONU sur le racisme se joue sur un échiquier international binaire

L’effervescence qui règne dans les coulisses de la prochaine conférence internationale sur le racisme programmée du 20 au 24 avril prochain à Genève, sous la présidence de la Lybie, ressemble à s’y méprendre à une vaste partie d’échecs, où les grands maîtres de l’échiquier mondial se confrontent dans des luttes d’influence hautement stratégiques.

Premières puissances à déclarer forfait, le Canada, Israël, les Etats-Unis et l’Italie comptent ainsi faire pression sur le comité préparatoire de la conférence pour discréditer les Etats de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), qu’elles accusent de vouloir profiter de cette très médiatique tribune diplomatique pour en découdre publiquement avec Israël.

Moins péremptoire, mais recourant à un subterfuge plus subtil, l’Union européenne manifeste son désir de poursuivre les négociations pour mieux imposer sa volonté : accoucher d’un document de synthèse recueillant un consensus international, ce qu’il faut décoder par un alignement sur l’habituel axe Atlantique.

Dans le nouveau document soumis aux différents groupes régionaux, la “diffamation” des religions, disparaît, répondant en cela aux exigences impérieuses de l’Europe, alors que parallèlement la discrimination liée à l’islamophobie fait son apparition, au même titre que l’antichristianisme et l’antijudaïsme, pénalisant “l’incitation à la discrimination”, qu’elle résulte d’un appel à la haine nationale, raciale ou religieuse.

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Au cours des dernières semaines, la Grande-Bretagne et la France ont usé de toutes leurs prérogatives pour faire planer la menace d’un boycott européen si Israël se retrouvait au banc des accusés.

S’illustrant une fois de plus en bon Samaritain de la cause israélienne, contraignant les organisateurs à revoir leur copie qui condamnait, dans une première version, l’Etat juif pour racisme et apartheid envers les palestiniens, pour s’en tenir scrupuleusement aux deux articles édulcorés sur le conflit israélo-palestinien figurant dans le programme d’action de la première conférence de Durban en 2001, la France escompte-t-elle, grâce à son indéfectible soutien à l’Etat Hébreu et en prêtant allégeance à l’OTAN, rejoindre le cercle très fermé des grands maîtres de l’échiquier occidental ?

En attendant cette gratification qui fait courir notre gouvernement, les appels au boycottage émanant d’intellectuels et de parlementaires se multiplient en Europe, auxquels font actuellement écho les appels de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), et des obédiences maçonniques, dont le Grand Orient de France.

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