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La barbe des chauffeurs de limousines jugée indésirable par les palaces parisiens

La barbe, même parfaitement taillée et élégamment portée, hérisse le poil des palaces parisiens qui craignent, dans le climat anxiogène ambiant, de perdre de leur superbe mais aussi leur clientèle triée sur le volet en tolérant des chauffeurs de limousines dont la pilosité, après avoir été sujette à caution, est désormais rédhibitoire et proscrite.

Cette discrimination, au poil près, qui ne dit pas son nom sévit depuis l’attentat contre Charlie Hebdo au sein de la société Chabé, grand pourvoyeur de chauffeurs de maître auprès des hôtels de luxe de la capitale, et s’est durcie en l’espace de deux semaines traumatisantes, marquées par la tragédie de ce vendredi noir de novembre, comme l’a relaté le Parisien.

"Rien n’est écrit mais plusieurs clients de grands hôtels ont demandé aux concierges de ne pas avoir recours à des barbus", a confié l’un de ces chauffeurs aguerris qui se retrouve, du jour au lendemain, dans le collimateur de sa direction et poussé vers la sortie, s’il ne rase pas cette barbe que ses employeurs ne sauraient voir…

Si, dans certains établissements cinq étoiles, le port de la barbe reste très tendance et les chauffeurs barbus ne sont nullement assimilés à de méchants islamistes avançant masqués sous leur uniforme classieux, il n’en va pas de même pour les palaces incriminés par l’article, tels que le Park Hyatt, ou encore le Mandarin oriental, qui useraient de subterfuges grossiers pour débarquer leur personnel jugé indésirable. "Un collègue barbu a subi une inspection de sa voiture et a vu sa mission annulée, sous prétexte qu’il ne disposait pas de tous les accessoires de service : bouteilles d’eau, etc.", relate un salarié, en évoquant "Une faute imaginaire"Le Mandarin oriental allant jusqu’à remettre un kit de rasage pour mieux faire passer son message : sous la casquette très chic de chauffeurs de limousines, visage imberbe exigé !

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Après s’être défendue de toute allergie hystérique et discriminatoire au poil de barbe de ses chauffeurs, Agnès Lo Jacomo, la PDG de Chabé, a fini par concéder, un tantinet irritée, que "ceux qui portent la barbe risquent effectivement de voir leur champ de possibilités de commandes diminuer."

Quant aux somptueux palaces de la Ville Lumière, de la même manière qu’ils acceptent volontiers tous les voiles au sein de leurs suites spacieuses, sans s’émouvoir de la dignité de la femme, ils trouvent la barbe très esthétique, qu’elle soit courte, de trois jours ou plus fournie, dès lors qu’elle est arborée par leur clientèle haut de gamme, parmi laquelle figurent de nombreux émirs omnipotents du golfe Persique…

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