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Ken Loach, le cinéaste britannique, appelle au “Boycott absolu d’Israël”

Le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, suppliciée et ravagée, n’est pas synonyme de cesser le Boycott, économique, académique et culturel, contre Israël, dont l’ampleur sans précédent est à l’aune de l’inquiétude grandissante qui étreint un pouvoir israélien démythifié et défait militairement.

Parmi ses promoteurs les plus célèbres, Ken Loach, le cinéaste britannique engagé, qui a le cœur qui vibre et s’exalte à gauche, n’a pas craint d’afficher son militantisme résolument pro-Boycott en plein Festival de Sarajevo, la semaine dernière.

Loin d’éluder la question qui a fusé sur sa position sur le « conflit au Proche-Orient », un euphémisme très politiquement correct qui maquille grossièrement les crimes de guerre israéliens en une guerre conventionnelle, le réalisateur à la filmographie éloquente ne l’a pas envoyé dire : il a appelé au « boycott absolu » des événements culturels et sportifs organisés par Israël, et condamné tout aussi fermement le soutien apporté par les gouvernements britanniques et américains à l'Etat hébreu.

Tranchant avec sa discrétion sur sa vie privée, Ken Loach a toujours affirmé haut et fort ses engagements sur le devant de la scène publique, n’ayant pas peur des couacs sonores retentissants dans le concert mondial de l’hypocrisie, bien au contraire ! "Israël doit devenir un Etat paria", s’est-il exclamé devant un parterre de journalistes et de critiques cinématographiques que l'on imagine tout ouïe.

"Mon pays, à sa grande honte, suit ce pays brutal que sont les Etats-Unis. Mais nous ne sommes pas impuissants. Ensemble nous pouvons agir", a renchéri le réalisateur encensé à Cannes en 2006, à travers une palme d’Or récompensant son long métrage « Le Vent se lève », tout en osant une analogie entre deux régions martyrs, Gaza et Sarajevo des funestes années 1990, que la bien-pensance du septième art ne se hasardera pas à établir, pas plus qu’avec Oradour-sur-Glane d’ailleurs… 

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Ses 78 ans n’ont nullement émoussé l’ardeur et la constance de ses convictions profondes, Ken Loach, qui a toujours bon pied bon œil, avait déjà montré toute sa fougue en juillet dernier, en reprochant vivement à la BBC sa partialité pro-israélienne au détriment du "point de vue palestinien" consciencieusement passé à la trappe, tandis que début août, il faisait partie des personnalités signataires d’une pétition à l’adresse du Premier ministre, David Cameron, exigeant un embargo sur les ventes d’armes à Israël.

Nul doute que si Ken Loach avait posé sa caméra dans les décors en trompe-l’œil d’Hollywood, il aurait pu filmer en gros plan la levée de boucliers des requins pro-israéliens à son encontre, ceux-là mêmes qui font la pluie et le beau temps dans des studios où ils fourmillent comme des poissons dans l’eau…

 

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