in ,

Karim Benzema, la nouvelle tête de turc d’un emballement politico-médiatique

La France, qui a assumé sa préférence nationale et désinhibé sa parole raciste, serait-elle en manque de polémique footballistique ? Cette même France, qui n’aime rien tant que de vibrer aux exploits des Bleus, les doigts de pieds en éventail, aurait-elle des impatiences malsaines dans les jambes, à l’approche du match France-Géorgie du 22 mars, au point de céder à une effervescence extra-sportive, sur laquelle plane le spectre du Mondial 2010, et à la tentation de se trouver une nouvelle tête de turc : Karim Benzema ?

Il faut le croire, comme il faut se rendre à l’évidence que la dérive droitière du Sarkozysme et la lepénisation des esprits ont laissé de profondes séquelles cocardières, alors qu’un emballement politico-médiatique, toujours aussi ciblé et démesuré, dont le FN a pris le leadership, reproche à l’attaquant tricolore de ne pas chanter La Marseillaise.

Fini le temps, en apparence du moins, où la classe politique et les médias, dont le journal L’Equipe,  criaient à l’unisson aux « caïds et aux voyous » en immolant la France « black, blanc, beur » qu’ils encensaient en 1998 ! L’heure est au carton rouge contre Karim Benzema, au motif qu’il n’entonne pas l’hymne national.

Interrogé à ce sujet, ce dernier s’en est expliqué, mardi, sur les ondes de RMC. “Ce n’est pas parce que je vais la chanterque je vais mettreun triplé derrière”,a déclaré Karim Benzema. “Si je ne chante pas La Marseillaise, que le match commence, et que je mets trois buts, je pense qu’on ne va pas direà la fin du match que je n’ai pas chanté La Marseillaise“, a-t-il insisté, plein de bon sens.

Publicité
Publicité
Publicité

L’hypocrisie est aussi de mise dans les stades, car, comme le souligne très justement Karim Benzema, il y a fort à parier que ses farouches détracteurs lui pardonneraient volontiers de ne pas pousser la chansonnette si, par bonheur, il envoyait le ballon dans les buts !

Et le joueur du Real de Madrid de poursuivre sur sa lancée : “C‘est ça le souci, c’est parce que ça fait un moment que je n’ai pas marqué en équipe de France. Ça n’a rien à voir avec ce que j’ai entendu, comme quoi je n’aime pas l’équipe de France. Il faut se calmer. J’aime bien l’équipe de France. C’est un rêve pour moi de jouerpour l’équipe de France“.

Une nouvelle pantalonnade politico-médiatique se donnera-t-elle tristement en spectacle vendredi, au moment où La Marseillaise retentira dans le Stade de France ? Une chose est sûre, le FN est dans les starting-blocks pour déplacer le match des Bleus sur le terrain de la détestation de l’immigration et du multiculturalisme, occultant hâtivement, comme d’autres d’ailleurs, qu’un grand nom du football tel que Michel Platini n’a jamais chanté l’hymne national en son temps, sans que le bon peuple ne s’en soit jamais offusqué.

Publicité
Publicité
Publicité

Laisser un commentaire

Chargement…

0

Ecosse : une conférence sur l’islam, placée sous le signe de l’espoir

“La CIA entraîne des jeunes Algériens en Tunisie pour déstabiliser l’Algérie “